Aujourd'hui la plupart des écoles (primaires, collèges et lycées) "gonflent" les résultats, encouragent la tricherie, invitent les professeurs officiellement à respecter les règles de la surveillance mais les encouragent officieusement à faire "je n'ai rien vu", ni vu ni connu et laisser "oulidatna" nos enfants copier et tricher pour avoir par la suite une école ou le taux de la réussite est très élevé et recevoir les félicitations de l'administration. Est-ce que c'est ça l'école de la réussite ? Ou c'est l'école de la tromperie et du faux témoignage ? n'est-ce pas faire une action juste et bénéfique que de recaler un élève qui n'a pas le niveau au lieu de le pousser en avant, vers l'abîme et lui faire croire qu'il est bien alors qu'il est nul ? Ce n'est pas une honte que de faire réussir des élèves avec des moyennes de 06/20 ou moins encore (alors qu'ils ont triché et aidé dans cette triche pour avoir cette moyenne) ? Tout ça pour faire croire au monde que l'Algérie est un pays où il y a un taux élevé de réussite ? Mais cette farce ne trompe personne et des milliards sont gaspillés ou volés pour rien, pour bâtir une école de la tromperie et des jeunes citoyens auxquels on inculque les valeurs de la triche, du non-respect de l'honneur et de la responsabilité.Ainsi, au lieu de trouver une solution à ce phénomène d'encombrement en recrutant plus de professeurs, en construisant plus d'établissement, on retarde le problème et on évite de prendre le taureau par les cornes et je ne serai pas personnellement surpris si, après le programme d'urgence (le programme de la faillite) on se retrouve avec un enseignement à l'agonie. Et on mettra encore toute la responsabilité sur le dos du maillon faible (le prof)... alors réveillons-nous et refusons de participer à la grande farce, en refusant la tricherie, en sanctionnant les tricheurs, en donnant les notes justes.« La fraude généralisée dans certains centres d'examen du bac, dans sa cuvée de 2013, a touché à la crédibilité du baccalauréat.Ce que nous avons vécu au baccalauréat 2013 ne s'est jamais produit depuis l'indépendance. C'est une situation inédite qui mérite qu'on s'y attarde et qu'on comprenne la véritable portée et les conséquences fâcheuses qui peuvent en découler à l'avenir.Le ministère de l'Education nationale doit « agir vite » et donner en exemple ceux qui ont osé tricher. Le conseil des lycées d'Algérie (CLA) dénonce cette montée de l'impunité dans la société et dans l'Education en particulier, colonne vertébrale de toute société. La décision de l'ONEC de sanctionner les fraudeurs si tout le monde est inscrit à la même enseigne, est tout à son honneur pour préserver la crédibilité de cette examen l'un des rares encore valable.Nous espérons que ces sanctions ont touché tous les centres de tricherie générale ou particulière car il est inadmissible de se taire sur ce phénomène car comme le dit le proverbe: "qui vole un œuf volera un bœuf".Le CLA déplore cependant aussi bien la réaction tardive du ministère ainsi que celle des tricheurs et des parents de tricheurs qui trouvent une légitimité à leurs actions. Le CLA attend les futures décisions et l'application simple de la loi pour tous les cas de fraudes générales ou particulières suivi de PV ou par identification des copies de fraudes lors de la correction.Nous devons combattre l'impunité partout car ce mal est en train de ronger le sang de tous les Algériens et à tous les niveaux. Ce grave phénomène de société doit être combattu par tout le monde ministère, sociétécivile, médias et parents d'élève.Le CLA tient à féliciter tous les candidats qui par leur travail, leur assiduité et leur respect des structures de leur pays ont réussi et nous leur souhaitons bonne continuations.Nous tenons aussi à dire aux candidats qui ont échoué sans fraudes de repartir de bon pied et qu'un échec n'est pas la fin du monde et que c'est peut-être un nouveau départ dans la vie s'ils profitent des erreurs de cette année.Le CLA tient à dire aux fraudeurs que l'Algérie est leur pays et qu'ils doivent prendre conscience de ce qu'ils ont fait et qu'eux-mêmes doivent refuser et combattre l'impunité car c'est leur avenir et celui de l'Algérie qui est en jeux.