100 MILLIARDS de dinars seraient dépensés par les Algériens rien que pour habiller leurs enfants durant les jours de l'Aïd. Soit (1 milliard d'euros), selon les estimations faites par l'Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA). Selon El-Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de cette organisation syndicale, jamais la facture des vêtements pour ces deux dates phares de l'année n'a été aussi lourde à supporter à la fois par le Trésor public qui finance en devises chères l'importation de la quasi-totalité des vêtements mis sur le marché, et par l'acheteur qui se trouve encore une fois pris à la gorge par les prix exorbitants. Si la facture est aussi lourde, c'est aussi parce que les prix des vêtements ont été considérablement gonflés. L'UGCAA a évalué la hausse des prix des vêtements sur le marché national durant ces trois derniers jours du Ramadhan à 10% en moyenne. Dans certains endroits, la hausse serait encore plus importante. Cette augmentation des prix n'est nullement justifiée. Pour El-Hadj Tahar Boulenouar, il s'agit des conséquences directes de certains «grossistes» spéculateurs qui fixent les prix à leur guise, profitant de l'absence de l'Etat en tant que régulateur du marché. Pour l'UGCAA, l'interdiction de l'importation de la friperie y est aussi pour beaucoup. Les produits chinois, parfois de très mauvaise qualité, qui se vendaient il y a quelques années entre 400 et 1 000 DA, coûtent aujourd'hui aussi cher que les autres produits de qualité supérieure. Cette flambée des prix a grevé les budgets des ménages les plus modestes.