La drogue, ce fléau dangereux avance fatalement tissant sa toile d'araignée en dépit des efforts déployés dans le cadre de la lutte menée inlassablement par les services de sécurité contre la drogue et la toxicomanie sous toutes ses formes. Conséquences d'une déviation d'une jeunesse qui ,après la démission des parents , se trouvent livrée à elle-même s'adonnant à la drogue et aux psychotropes de plus en plus forts, espérant échapper à un dur présent fait de chômage et de mal vie . Certains s'étonnent de voir des tranquillisants et autres drogues, habituellement délivrés sur ordonnance, s'échanger entre les jeunes au coin de la rue et même dans les toilettes des cafés de la place publique. Aujourd'hui, cette jeunesse est en proie à une grande inquiétude. Les jeunes désœuvrés se sont mués en dealers. Ils sont partout à travers tous les quartiers des villes et villages .Les communiqués émanant, chaque jour, des services de sécurité faisant état de l'arrestation de dealers et de saisies de grandes quantités de drogues sont l'illustration édifiante de ce fléau qui ne cesse de prendre, au fil des jours, des contours alarmants. Pas une seule ‘'houma'' sans drogue. Chaque quartier à ses propres dealers. Combien sont-ils? Dieu seul le sait. Refusant de travailler dans le ‘'halal'', ils ne sont en fait que la chair à canon des gros bonnets qui tirent les ficelles de ce commerce juteux. Les dealers prolifèrent et presque tous ont moins de 25 ans. La loi est particulièrement sévère à leur encontre même si en fait, elle ne fait que perpétuer leur exclusion, déjà programmée par le système du champ social. Alors comment lutter contre la drogue sous toutes ses formes ? Tous s'accordent à dire qu'à Oran ou ailleurs au niveau des grands centres urbains comme Belgaid , Bir El Djir, St Pierre, Coca Toro, et Bouâmama, Ain Turck , Arzew et autres localités de la wilaya , les additifs sont devenus nombreux et dangereux ce qui dénote, on ne peut plus clairement, de la toile d'araignée tissée par les dealers et revendeurs de stupéfiants qui écoulent leurs marchandises au niveau des quartiers et même aux portes des établissements scolaires. Cela étant, il est grand temps de crever l'abcès qui risque de suppurer, car il y va de l'avenir de toute une jeunesse en proie au chômage, au désarroi et au désespoir car la consommation de la drogue dans la wilaya d'Oran, pourtant très réputée par son conservatisme, bat des records inégalés.