Cannabis, héroïne, shit, beuh, cocaïne, autant de noms pour désigner ce mal qui ronge la société et qui est devenu l'un des plus grands fléaux de notre époque. Tellement d'excuses invoquées, à savoir : Chômage, misère, stresse, mauvaises fréquentations et d'autres problèmes rencontrés dans la vie de tous les jours et surtout la vie familiale qui est au centre du quotidien de chacun. Toutes ces difficultés sont elles à l'origine de cette mal vie, ou plus explicitement un appel au secours, voir des messages à prendre au sérieux, car il ne suffit pas de condamner ou rendre responsable à outrance les intervenants sociaux, ils ne peuvent malheureusement affrontés tous les problèmes. Avons-nous besoin de statistiques, pour faire le décompte des quantités de drogue qui ont transité ou qui ont été écoulées sur le marché Algérien, donner des bilans en tonnage n'est point nécessaire puisqu'il n'y a pas un jour ou la presse ne fait pas état des quantités saisie, d'arrestations de trafiquants et de dealers par nos services de sécurité parfois en première page . Dans ce contexte il est important de s'inscrire, dans une logique qui n'a de cesse, de nous rappeler ce fléau et cette morte lente qui écume notre pays et qui détruit notre jeunesse. Si dans le passé, c'était les personnes issues de hautes classes sociales qui s'y adonnaient, aujourd'hui c'est plutôt dans les couches sociales les plus déshérités que la drogue fait des ravages. Ce fléau qui vient de frapper de plein fouet notre pays, alors qu'il n'était auparavant utilisé que pour le transit de la drogue est devenu, quant à lui un pays consommateur à l'instar des autres. L'Algérie n'est pas la seule à être concernée par ce fléau, il y a aussi L'Egypte, le Liban ainsi que le Maghreb arabe, devenus avec la multiplication du trafique, la plaque tournante d'où transite la drogue, pour être acheminée, vers les pays arabes et Européens. L'ampleur du phénomène ne connait plus de limite et les barons de la drogue ne cessent de faire preuve « d'originalité ». Rompus au stratagème ils font preuve d'intelligence en élevant les animaux, tels que les mulets et les ânes, pour la contrebande et le transport de la drogue, ils font l'aller-retour entre les frontière des deux pays. Le développement du phénomène de la drogue, est un mal incurable et doit être traité comme tel. Lorsqu'on évoque ce fléau, c'est en faite de l'économie parallèle et du blanchiment d'argent dont on parle et qui détruit notre société et notre économie nationale. Les barons de la drogue ont tissé la toile et se sont accaparés les places financières en Algérie en s'organisant, avec les dealers qui ont à leur tour mis en place des circuits astucieux au sein même des cités. Nier ce mal qui n'est pas dans nos coutumes et nos traditions, se serait se cacher la face et cela peut être grave et dangereux pour notre société, car la drogue est un des pires fléaux de ce siècle, dont il faut mesurer les conséquences. Qui de nos jours ne sait pas que le trafic de la drogue est à l'origine, des violences urbaines, des viols, des vols, des agressions, et de la création de réseaux de malfaiteurs. Que la répression soit l'une des priorités pour endiguer le phénomène est une chose, ce n'est pas pour autant qu'elle peut mettre fin à cette dérive, et les services de police, les brigades anti drogue et tous les services de sécurités confondus ou même la justice ne sont pas assez suffisant, pour arrêté la gangrène. Il est vrai que c'est à eux d'assurer l'ordre public et l'application de la loi dans toute sa rigueur, mais encore faut il qu'ils aient les moyens , cependant si la loi doit sévir, elle doit l'être d'une sévérité exemplaire contre les barons, les trafiquants et les dealers, parce qu'elle est indispensable, mais on ne doit pas occulter la nécessité de la prévention pour ceux qui ont eu le tord de consommer et de tomber dans ce piège infernal, prendre en considération tous les facteurs en compte afin que le toxicomane reçoive des soins et s'occuper de sa réinsertion dans la société, Dans ce contexte les lois que la société respecte doivent être celles qui viennent parfaire un processus juridique qui doit être à la hauteur de ses attentent et ne plus paraître être les mêmes qu'ailleurs. Il est aussi indispensable d'activer tous les canaux qui peuvent aider à enrayer ce fléau et revoir les processus d'adhésion des autres secteurs éducatifs, médicaux qui peuvent aider surtout par l'écoute et l'accueil. Les campagnes d'information, de prévention, journée portes ouvertes mettant en garde contre l'usage de la drogue, à commencer par les établissements scolaires des trois cycles, donner les moyens pédagogiques à l'école pour faire face en collaboration avec les services de sécurité qui sont à même de réussir à sensibiliser les jeunes. Les services de sécurité malgré la lutte incessante et acharnée mener contre les trafiquants, les dealers et les barons qui continuent a empoisonné nos enfants, n'en continuent pas moins de mener un combat sans merci voir perpétuel contre les trafiquants et les barons de la drogue, renforçant les systèmes de surveillance surtout au niveau de nos frontières. En effet les services de sécurité, ont de plus en plus de mal à exercer leurs mission, quant à la justice celle-ci n'a pas les moyens d'intervenir rapidement. Dans ce contexte il faut prendre en compte les facteurs intervenants, qui font que ce fléau qui ne cesse de se propager dans les milieux de la jeunesse, découle de situations sociales précaires et dut aux problèmes rencontrés au sein des familles en difficultés. Sans se jeter la pierre il est essentiel de faire un examen de conscience et se poser cette question: Qu'est ce que l'on doit faire pour cette jeunesse mutilée, qui se retrouve coupée de la réalité? Notre jeunesse se débat avec elle-même et a perdu ses repères sans aucun espoir d'insertion et ne sait plus ou est le bien et ou est le mal se détruisant et ne sait plus quelles sont les limites à ne pas franchir. Les condamner ne suffit pas, car ils se sentent léser et ne savent plus à quel saint se vouer et ont veut faire d'eux des hommes-orchestres alors qu'on ne leur a donné aucun instrument. Malheureusement, il est aujourd'hui évident, que loin de baisser, la drogue ne cesse au contraire d'augmenter, de se répandre et de toucher surtout les jeunes désœuvrés et ce qui est peut-être le plus terrifiant, c'est qu'il y a de plus en plus de jeunes, qui tombent dans ce piège mortel. Face à une telle situation et pour lutter contre ce fléau, il est urgent de concentrer tous les efforts vers les compagnes de communication et de sensibilisation. Les jeunes doivent avoir conscience de ce qu'est la drogue et s'il le faut mettre en place des numéros d'appel pour briser les tabous. L'urgence est donc que les jeunes comprennent que la drogue n'est pas un petit passe-temps de jeunesse mais bien une menace pour leur santé et oublier, qu'elle procure un petit sentiment illusoire de bonheur qui, une fois évaporé, rend la réalité plus difficile à vivre sans drogue. Pour conclure un rapport émanant des Nations unies en 2006 indique qu'il y a près de 10 millions de toxicomanes que pour le monde arabe seulement ! Un chiffre pour le moins effarent et révélateur du danger de la drogue, pour se demander ou en est en aujourd'hui.