Zoubida Assoul, l'ancienne membre du conseil national de transition (CNT), installé par les militaires en 1994 après l'arrêt du processus électoral, a plaidé pour la réhabilitation du général à la retraite, Khaled Nezzar, accusé de complot contre l'Armée. Selon elle, le procès et les accusations contre le général sont ‘'fabriqués''. Actuellement présidente du parti l'Union pour le changement et le progrès (UCP), elle avait annoncé, en février 2019, dans le cadre de l'élection présidentielle algérienne du 18 avril 2019, le ralliement de l'UCP à la candidature d'Ali Ghediri, soutenu par l'ex- Comité national de sauvegarde de l'Algérie (CNSA), créé par Saïd Sadi. L'héritier du CNSA, le Pacte de l'alternative démocratique (PAD), compte d'ailleurs dans ses rangs, à l'exception du FFS, les mêmes membres dont Zoubida Assoul. Cette dernière, dans un entretien accordé à nos confrères d'El Watan, a estimé que la dernière réaction du Parlement Européen était due «aux pratiques du pouvoir». Depuis mars 2019, l'UCP, a-t-elle ajouté ‘'a proposé une initiative de sortie de crise basée sur le dialogue entre l'ensemble des parties pour parvenir à une feuille de route consensuelle qui permettra au pays de rompre avec les anciennes pratiques unilatérales et bâtir progressivement une confiance ébranlée depuis si longtemps entre les citoyens et son Etat. Devant l'entêtement du pouvoir et son refus de la moindre conception, nous avons créé le pôle des Forces de l'alternative démocratique en juin 2019, qui avait proposé un processus constituant qui permettra au pays d'assainir la situation et préparer les conditions pour organiser des élections libres et démocratiques''. Mme Assoul dira aussi : ‘'Je pense que les dirigeants du pays, lors du déclenchement de la révolution du 22 février, ont fait rater au pays une occasion en or pour un changement réel du système de gouvernance et lui permettre de rompre avec le pouvoir personnel. Ils ont préféré tourner le dos aux revendications du peuple et instrumentalisé les institutions sécuritaires et judiciaires contre les citoyens qui n'ont rien fait d'autre qu'exercer leurs droits et liberté pourtant garantis par la Constitution. La volonté du pouvoir en place de mettre fin au hirak a commencé en juin 2019 par l'arrestation de centaines de personnes avec des chefs d'inculpation fallacieux''.