Les enseignants contractuels ont repris, hier, le chemin de la protestation. Ils étaient entre 150 et 200 à répondre, cette fois, à l'appel du SNAPAP pour une nouvelle action de protestation devant le Palais du gouvernement. Comme d'habitude, les protestataires ont été empêchés d'atteindre le siège du Palais du gouvernement par un nombre important de policiers en civil et en uniforme dépêchés sur les lieux. Les contestataires ont été stoppés à quelques mètres du lieu prévu pour le rassemblement. Sans heurts, les deux parties se sont vite mises d'accord. Les enseignants sont restés sur place, sans pour autant parvenir, comme lors du rassemblement du 3 novembre dernier, à rencontrer de responsables. Sur place, il leur a été signifié que le Premier ministre était en réunion dans le cadre de la Tripartite. M. Iken, responsable du syndicat organisateur à Bejaia, nous indiquait, hier, qu'«une promesse d'entrevue leur a été faite pour aujourd'hui». Déçus, les protestataires ont exprimé leur colère «après 7 ans d'exercice, on m'a écarté en début d'année et remplacé par un autre enseignant sans expérience, alors qu'on parle de réforme», a déclaré un enseignant de Bejaia faisant partie de la protesta. L'abrogation de l'arrêté 315/08 qui exclut les titulaires des licences classiques, aussi bien de l'enseignement que de la participation au concours de recrutement, et le paiement des arriérés des salaires -qui ont atteint, pour certains, plus de 20 mois- sont des griefs qui suscitent la colère des contractuels qui ne veulent pas lâcher prise «jusqu'à leur intégration officielle dans le corps des enseignants de l'Education nationale», comme a tenu à le préciser le président du conseil de wilaya de Bejaia (Snapap). En dépit de ce nième échec, hier, les protestataires juraient de revenir à la charge dans les prochains jours. «Nous allons initier de nouveaux sit-in et autant de fois qu'il le faut jusqu'à la satisfaction de nos revendications». Il y a lieu de signaler que le règlement de la situation de ces enseignants est suspendue au dénouement du conflit opposant la direction générale de la Fonction publique (DGFP) au ministère de l'Education nationale.