Mis en cause dans l'affaire du célèbre Rouget, B.O. et Dj.L. ont comparu, hier, devant le tribunal criminel de la cour d'Oran. Le premier prévenu a été acquitté alors que le second a été condamné à six ans de réclusion. Les faits remontent à mai 2009, suite à des informations parvenues aux éléments de la gendarmerie. L'enquête ouverte a permis le démantèlement d'un réseau spécialisé dans l'élaboration de faux documents. Selon les investigations, ce réseau prenait source à Oran et étendait ses tentacules jusqu'à Relizane et Naâma. Rappelons que le cerveau de ce réseau est un certain B.L., alias le Rouget. Ce dernier ainsi que dix de ses complices, avait, lors du procès, reconnu les faits, expliquant à la présidente de l'audience la manière dont il trafiquait les documents de base des voitures volées, tant au niveau national qu'international. Au total donc, ce sont 266 faux dossiers qui ont été déterminés, sur les 437 saisis le jour de la perquisition au niveau du domicile du fameux Rouget. Ont également été saisis des sceaux de l'état, ayant servi à la contrefaçon de documents administratifs dont des extraits d'actes de naissance, des certificats de résidence et autres. Il convient également de rappeler que, lors des investigations, des employés de la daïra d'Es Sénia ont été cités, mais ont bénéficié d'une relaxe et ont été entendus en tant que témoins. Appelés hier à la barre, les deux mis en cause, devant répondre des griefs cités plus haut, nient d'emblée les accusations portées à leur encontre, jurant leur innocence. Dj.L. dira ne pas connaître le fameux Rouget, mais connaissait par contre l'un de ses complices. Confronté au principal accusé, le Rouget, condamné à huit ans de réclusion lors d'un premier procès, le reconnaît et tente de le charger, disant qu'il était venu le voir, le jour où l'un des complices lui avait remis les sceaux. Dj.L. rétorque et qualifie ces déclarations de mensongères. Aussitôt le Rouget répond: «Qu'ai-je à gagner? Moi, je reconnais les griefs retenus à mon encontre.» Les témoins cités n'apportent aucun fait nouveau et l'un d'eux dira: «J'ai acheté une voiture, avec de faux documents et je n'arrive toujours pas à me l'expliquer.» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la perpétuité contre Dj.L. et trois ans de prison ferme contre B.O. La défense a quant à elle plaidé la non-culpabilité de ses mandants et aux termes des délibérations, Dj.L. a été condamné à six ans de réclusion alors que B.O. a été acquitté.