Par : Kamel DAOUD
Ecrivain
Ciel gris, l'âme en semelle, l'os en ficelle. Pain rare et jeu triste. L'équipe algérienne de football a échoué à faire oublier le pays au pays et on n'ira pas au Mondial du Qatar. Il en reste cette sensation de ne plus (...)
Par : Kamel Daoud
Ecrivain
Notre position sur la trahison du Parti marocain de la justice et du développement est un devoir. Et nous considérons que notre indignation est celle de tout homme libre du Monde arabe et islamique." Ce furent, il y a (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
Un - C'est l'une des questions que l'on pose parfois à un écrivain : "Comment doit-on lire votre roman ?" Si la requête exprime un désir légitime de ne pas passer à côté de l'essentiel (le mythe du message caché est aussi (...)
Par : Kamel DAOUD
Ecrivain
Au début, la réaction est de l'agacement, sinon du rire moqueur face aux expressions (algériennes) les plus délurées après l'invasion de l'Ukraine : comment peut-on soutenir Poutine tout en étant un "démocrate" algérien, (...)
Par : Kamel daoud
Ecrivain
Mi-mars 1962. L'homme est assis dans la véranda d'une maison inconnue. Il a le front posé dans la paume de sa main, comme on le fait généralement contre le souci, la fatigue ou pour rester concentré. On ne le distingue pas (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
Il est si difficile de s'exprimer en France en tant qu'Algérien. C'est-à-dire dans les médias. Non tant à cause du verrouillage des thèmes proposés à chaque fois (colonisation, dictatures, islamismes), mais à cause des (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
En remontant du vieux port, la mer se retrouve à votre gauche, comme un pan onirique de votre vie. Aujourd'hui, elle a ce bleu qui fait trébucher le cœur, lui fait rater une marche imaginaire. Un bleu lumineux, comme si (...)
Par : Kamel daoud
Ecrivain
Le 22 février 2019 fut un grand moment d'éveil, de communion, de ferveur et de retour à la dignité. Puis on inventa le Hirak et on se le partagea : Hirak béni, Hirak identitaire, Hirak numérique, Hirak hyper-urbain, Hirak (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
L'un des plus néfastes legs de Bouteflika est celui des médias de débilisation collective : TV, chouyoukh guérisseurs, Zaibet & Cie, pilule contre le diabète, pronostiqueur de séisme et Bonatiro(s) diversifiés dans le (...)
Par : Kamel DAOUD
Ecrivain
Pourquoi un match de foot de l'équipe nationale est presque une religion pour nous ? Pourquoi est-ce comme renaître que de lancer un ballon dans un filet ? Parce que rien n'est caché dans cet univers simple : on connaît le (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
Dans un bureau de poste algérien, un matin entre décolonisation et banalisation. Lieu où aboutit la vie hydrocarbure nationale, le baril de pétrole converti en veines humaines. Champs de la vieillesse qui attend son heure (...)
Par : Kamel DAOUD
Ecrivain
Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou", résumait le foudroyant philosophe allemand Nietzsche. Et à chaque fois, cette formule violente condense, pour l'auteur, ce qu'il retient des radicalités (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
L'actrice Shirine Boutella est coupable. De quoi ? D'un baiser dans un film. D'elle-même. De son corps. De son visage. Ou de sa liberté de vivre sa propre liberté. Ou de son succès et sa maîtrise qui lui ouvrent les portes (...)
Par : Kamel DAOUD
Ecrivain
Si la tendance n'est pas la règle, elle est souvent là, observable à l'œil nu : à l'apogée de sa singularité, au sommet de son talent, l'intellectuel algérien se fait soudainement populiste, succombe au commun simpliste et (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
Fascinante expression : "L'ennemi de derrière les mers." Leitmotiv de la théorie du complot, rappel de l'histoire, mais aussi topographie de nos imaginaires mauvais marins. Car chez nous (comme chez d'autres), la (...)
Par : Kamel DAOUD
Ecrivain
Pourquoi ceux qui veulent faire de la politique, en jouer, se faire passer pour elle ou en rêvent ne vont presque jamais dans les villages algériens pour parler, prêcher ou écouter ? Trop loin peut-être : Alger est située (...)
Par : KAMEL DAOUD
ECRIVAIN
Les rêves algériens, quels sont-ils ? Le plus connu est celui de prendre la mer, puis la terre qu'il y a derrière et y rester comme si on était né et même le croire. L'autre rêve est le paradis. Rêve de l'âge mûr, des bras (...)
Par : Kamel DAOUD
Ecrivain
Lu hier un titre de presse : "Une équipe algérienne de football qui a su résister aux complots." Etrange et fascinante maladie de l'âme
vide : en Algérie, tout est aujourd'hui complot (aux premières années de (...)
Par : KAMEL DAOUD
ECRIVAIN
Un livre (moderne) est le contraire du manuscrit ancien. Un livre est clos, se lit à l'horizontal, on l'achète pour payer un imprimeur et un auteur, il est "signé", doté d'un index, sommaire et soumis au copyright. Un (...)
Par : Kamel DAOUD
Ecrivain
Un bien pour un très grand mal : le soulèvement du 22 Février 2019 a redéfini la dignité, mais aussi revitalisé les populismes, religieux ou autres. À cause d'oligarques sans foi ni loi, prédateurs d'un pays pendant deux (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
Comment expliquer l'Algérie à un étranger, c'est-à-dire pas un Français ? Ailleurs, sous le ciel gris de Londres, le ciel natal est déjà une monnaie étrangère, la guerre de Libération imaginaire est un monologue face à des (...)
Par : Kamel daoud
Ecrivain
Sur quoi peut-on écrire sans risques, ni prison, ni insultes ? Commençons par ce qui est interdit. D'abord l'Islam. Il appartient aux islamistes, chouyoukh, apparatchiks au nom d'Allah, imams asséchés et surtout prêcheurs (...)
Par : KAMEL DAOUD
ECRIVAIN
I- Etrange paradoxe : le voyage se meurt au siècle même qui a vaincu la pesanteur, la distance, la pénibilité. Comme si après avoir inventé tant de moteurs herculéens, c'est l'immobilité vengeresse qui devient notre lot. (...)
Par : Kamel daoud
Ecrivain
Après les déclarations de Macron sur l'Algérie, la mémoire et l'avenir, je me suis senti personnellement humilié. De ce qu'il a dit ? Non. Ce qui humilie, c'est l'ampleur vide, futile, de la réaction des miens, des (...)
Par : Kamel DAOUD
ECRIVAIN
Un ciel qui fait les trois quarts de la mer et une plage à sa cheville. Des vieillards sont debout dans l'eau et conversent comme dans une gare, attablés sur le dos de la Méditerranée. De vieux habitants d'El-Marsa, la (...)