Comment les victimes du terrorisme perçoivent-elles la politique de la réconciliation nationale ? Peuvent-elles construire une culture de la paix, avec cette stratégie qui prône le pardon, sans droit à une justice ? Des questions auxquelles devront répondre de nombreux experts nationaux et internationaux invités au colloque international prévu les 27 et 28 avril à Alger. Préparée par l'Organisation nationale des familles des victimes du terrorisme (ONFVT), présidée par Fatma Zohra Flici, la rencontre placée sous le thème : « Victimes du terrorisme et réconciliation nationale », est la deuxième activité après celle tenue les 22 et 23 mars 2008, consacrée au terrorisme en tant que phénomène qui concerne toute la société. Pour les organisateurs, le colloque est en quelque sorte « un espace d'échanges d'expériences et un large débat entre des personnalités connues pour leur engagement au service de la paix et des droits humains ». A ce titre, quatre ateliers ont été retenus durant les deux journées des travaux pour discuter des thèmes liés à l'éducation, à la culture de la paix, l'Islam est la paix, la lutte contre le terrorisme et la coopération internationale, et enfin à la réconciliation nationale. Plus d'une dizaine d'invités algériens et étrangers seront parmi les conférenciers. Il s'agit entre autres de l'imam de la mosquée de Marseille, Soheïb Bencheikh, le philosophe écrivain, Beseat Kiflé Sellasié, ancien directeur du Fonds international pour la promotion de la culture à l'Unesco, Mme Busza Eva, experte des Nations unies, Chabert Martine, professeur de psychologie à l'université de Lyon, Rafael Guardans Cambo, ancien avocat, président de la Fondation développement soutenu (Fundesco), qui travaille avec plus de 20 pays d'Afrique, Amérique latine et Asie en matière de programmes de promotion du développement, mais également de la Fondation institutionnelle espagnole (FIES) et du Conseil consultatif des « Encuentros Iberoamericanos del Tercer Sector » (rencontre ibéro-américaine du troisième secteur), Ginestet Andres, connu pour ses œuvres photographiques et sculpturales, ainsi que ses travaux de sociologue, dont découle toute son œuvre artistique et qui est à l'origine d'une théorie systémique sur le mécanisme de la violence qu'il présente et fait évoluer depuis plusieurs années lors de congrès internationaux spécifiques (criminologie) ; Jonson Kenneth, président du Comité Europe-Afrique, médiateur depuis de longues années et conseiller de plusieurs chefs d'Etat européens et africains ; le professeur chercheur Naragui Ehsan, sociologue et écrivain à Paris, fonctionnaire à l'Unesco durant plusieurs années, conseiller spécial du directeur général de l'Unesco jusqu'en 1999 ; le directeur général adjoint de l'Unesco, Tidjani-Serpos Nouréini, ex-conseiller aux affaires culturelles du Premier ministre puis du président du Bénin, Nicéphore Soglo. Parmi les intervenants algériens, le professeur de droit, Allouache Driss, ancien membre de la Commission nationale de la réforme de la justice, mais aussi de la Commission d'enquête sur les événements de Kabylie ; docteur Mohamed Ben Brika, professeur à l'université d'Alger, membre de l'Académie internationale du soufisme (Le Caire) et du Centre international du soufisme (Le Caire), président du Conseil scientifique de l'Institut des sciences islamiques (Alger) et chargé de mission auprès du ministère de l'Enseignement supérieur ; Bensalah Kacem, ancien fonctionnaire de l'Unesco, directeur du Bureau régional de l'éducation pour les Etats arabes ; Ammar Belhimer, journaliste chroniqueur ; Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de consultation de protection des droits de l'homme, ainsi que le consultant international et Me Hamid Ouseddik, responsable de l'éducation préventive et du sport à l'Unesco, bénéficiaire en 2009 du prix international décerné par l'Unesco de l'Humanisme sportif.