Une grève générale a été observée, ce lundi 21 octobre, suivie d'une marche populaire dans la commune d'Ighzer Amokrane, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Béjaïa, pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d'opinion et l'arrêt de toutes les procédures et poursuites judiciaires engagées à leur encontre. Les commerces et les établissements publics ont baissé rideau durant une demi-journée comme les services de la poste, l'APC et les banques. C'est la 5e marche organisée depuis l'arrestation de deux enfants de la région, à savoir, les prisonniers Tahar Oudihat et Yazid Kasmi. « Libérez les otages ! », «Pour un Etat civil, non militaire », ont scandé les manifestants, en traversant l'axe principal de la ville, du marché communal vers le carré des martyrs prés du siège de la mairie. Les marcheurs ont réaffirmé également leur rejet des élections présidentielles du 12 décembre voulues par le pouvoir. La marche a vu la participation de toutes les franges de la société : femmes, enfants, hommes, vieux et veilles en plus des militants associatifs. Les familles des détenus ont pris les devants de la marche. Nadia Matoub, veuve du Rebelle a marqué de sa présence cette énième manifestation. Dans son mot de soutien aux familles des otages, elle compare ces arrestations à des «kidnappings». Elle a exprimé son soutien aux familles des détenus dont elle a salué le courage. La veuve de Matoub Lounes n'a pas manqué d'exprimer son soutien au Chrétiens algériens qui subissent ces jours-ci une terrible pression de la part du pouvoir.