Ahmed Ouyahia consacre, dans le bilan de son gouvernement pour l'année 2004 qu'il présentera le 22 mai devant le Parlement, un chapitre de 2 pages à la politique étrangère de l'Algérie. Dans son rapport (dont El Watan s'est procuré hier une copie), le chef de l'Exécutif évoque notamment les résultats des efforts déployés sur la scène internationale l'an dernier. Une période vouée par l'Algérie, est-il souligné, à la consolidation de sa place, à la défense de ses droits, au renforcement de ses réseaux d'amitié et de solidarité et au soutien également des principes et des causes auxquels elle adhère. Au niveau maghrébin, ces efforts se sont traduits, mentionne-t-on, par « la consolidation des relations bilatérales avec tous les partenaires ». Le rapport du gouvernement précise que dans ce cadre, « l'Algérie a réaffirmé sa volonté d'écrire une page nouvelle de bon voisinage, de fraternité et coopération, dans le respect des principes intangibles du droit international, que l'Organisation des Nations unies est responsable de faire appliquer pour un règlement juste et définitif de la question du Sahara-Occidental ». L'Algérie, est-il précisé par ailleurs, a apporté « une contribution loyale à la résurgence d'une volonté maghrébine commune de remettre en marche le processus de l'Union du Maghreb arabe ». Au sein de l'espace plus large de la « Nations arabe », le gouvernement évoque, en revanche, la poursuite de son « engagement actif pour le respect des droits du peuple palestinien et du peuple irakien frères ». Il rappelle également que l'Algérie a été de toutes les initiatives « pour dynamiser la Ligue des Etats arabes ». A titre illustratif, l'Exécutif cite dans son document « le succès exemplaire du 17e sommet de cette organisation tenu à Alger en mars dernier (...) avec des résultats concrets ». Une confirmation des plus nettes, pour le gouvernement, « de tout ce que l'Algérie a déployé comme efforts pour l'unité arabe et de tout ce qu'elle entend également investir comme énergies durant l'année de sa présidence de la Ligue arabe ». L'action de la diplomatie algérienne en Afrique a permis à l'Algérie, indique-t-on par ailleurs, de renforcer les liens bilatéraux de fraternité, d'amitié et de coopération et de contribuer au règlement des crises qui secouent le continent et à la construction de l'Union africaine. Avec le continent européen, le gouvernement rappelle que l'Algérie, qui « a scellé sa volonté de partenariat exemplaire, vient de ratifier l'accord d'association avec l'Union européenne, en même temps qu'elle consolide dans cette région des relations bilatérales, mutuellement bénéfiques, avec tous les pays européens ». Les liens avec les Etats de la rive nord de la Méditerranée revêtent, souligne-t-on, « une dimension particulière, portée par des traités d'amitié conclus avec l'Espagne, l'Italie et le Portugal (...) ». Le rapport bilan du gouvernement précise, en outre, qu'un autre traité d'amitié s'annonce en perspective avec la France, « dans une dimension privilégiée que l'Algérie souhaite établir sur la base d'un passé véritablement assaini et dans la perspective d'un avenir complémentaire et mutuellement bénéfique ». Outre d'insister sur l'importance des partenariats tissés avec les Etats-Unis, les pays d'Amérique du Sud, la Chine et le Japon, le rapport du gouvernement rend compte d'un accroissement de la contribution de l'Algérie à la sécurité dans la région ouest de la Méditerranée, à travers sa coopération avec l'OTAN. Une coopération, relève-t-on, « qui bénéficie également à la professionnalisation de l'Armée nationale populaire ».