Le refus sans ambages de céder à la volonté affichée par l'APC de Mila de démolir partiellement leurs chalets sis à la cité des Frères Boukalala sur la route de Grarem a fait monter au créneau les locataires (48 familles) qui n'ont pas mâché leurs mots pour affirmer mordicus qu'ils iront jusqu'au bout pour s'opposer à la destruction programmée de leurs baraques qu'ils occupent depuis plus de 25 ans. L'avertissement relayé par le communiqué que nous a remis le président de l'association dénommée Cité des Frères Boukalala, Abdelkrim Aïouaz en l'occurrence, est nettement décliné à l'attention du P/APC et de ses pairs, présents, mercredi dernier sur le site dans l'optique de la délocalisation prochaine d'une dizaine de baraques ayant pignon sur rue, aux fins d'implantation de logements sociaux participatifs (LSP). Laquelle décision sera perçue, selon notre interlocuteur, comme un cas de casus belli aux conséquences imprévisibles. Il y a lieu de noter que la cité base-vie réalisée sur un terrain communal par le constructeur espagnol Dragados compte à ce jour 48 locataires (cadres et cas sociaux) de l'ex-SNIC, devenue ERCE et présentement SOFEM. 34 familles ont obtenu des actes de vente en 1990, du temps de l'ECVE. Le vœu le plus cher de cette communauté est de voir les autorités locales procéder à la régularisation des terrains clôturés suivant un plan parcellaire fait par l'entreprise. A peu de choses près, c'est dans cette perspective que s'inscrit la visite du wali à la cité en question en date du 24 février dernier, lequel aurait encouragé l'option de régularisation collective des habitants. Mais le ton tranché des élus sur l'incontournable impératif de réaliser sur toute la façade de la cité des logements participatifs n'augure rien de bon quant au règlement à l'amiable de ce contentieux pendant.