La protestation estudiantine touche les écoles vétérinaires. Mécontents de leur statut confus, les étudiants de l'Ecole nationale supérieure vétérinaire (ENSV), des départements vétérinaires de Blida, de Tiaret et d'El Tarf observent depuis plusieurs semaines une grève illimitée. Face au silence et au mépris affiché par les pouvoirs publics qui refusent de tendre l'oreille à leurs revendications, les étudiants vétérinaires ont décidé de faire front commun pour défendre leurs droits. Réunis mardi à Alger, les représentants de ces établissements ont pu élaborer une plateforme commune de revendications, transmise au ministère de l'Enseignement supérieur. Dans la plateforme de revendications, les étudiants vétérinaires ont bien signifié leur «refus catégorique» de l'introduction du système LMD, déjà contesté par les étudiants des grandes écoles et plusieurs universités. Craignant pour leur avenir, les étudiants exigent «l'insertion dans le futur décret d'une catégorie spécifique du diplôme de docteur en médecine vétérinaire». Autre point soulevé par les étudiants, la question de l'équivalence mastère 2. Ils veulent ainsi que les vétérinaires, désireux de se spécialiser dans une filière où le LMD est déjà opérationnel, puissent obtenir l'équivalence. En ce qui concerne le magistère, les étudiants vétérinaires demandent des «engagements» de la part des responsables du ministère de l'Enseignement supérieur sur le maintien de ce diplôme. Ils exigent en outre un accès sans conditions aux examens de magistère, avec augmentation du nombre de places pédagogiques. Ils réclament aussi des garanties pour le recrutement des titulaires du diplôme de magistère. En termes de qualité de la formation, les étudiants ne cachent pas, non plus, leur insatisfaction. Ils réclament en effet l'augmentation du volume horaire des travaux pratiques avec un renforcement en matériel, avec des chargés de TP spécialisés. «Pour une meilleure revalorisation du diplôme de médecin vétérinaire et une formation de qualité, attribution de budget, moyens selon l'effectif et actualisation du programme», écrivent les protestataires dans leur plateforme de revendications. Les étudiants réclament également des conventions avec les organismes spécialisés dans le domaine pour accueillir les stagiaires et ceux préparant leurs projets de fin d'études.