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«La gratuité de l'eau n'incite pas les usagers à l'économiser»
Slimane Bedrani. Directeur de recherche au Cread
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2011

-De nombreux spécialistes estiment que l'Algérie sera toujours structurellement déficitaire en matière de certains produits agricoles en raison de son climat semi-aride et du phénomène récurrent de la sécheresse. Est-ce que vous partagez ce constat ?
Le climat n'explique pas tout. Tout dépend des politiques macroéconomiques qui seront menées dans le moyen et le long termes et de la place qu'occuperont l'agriculture, l'hydraulique (la politique de mobilisation et d'utilisation de l'eau) et les industries agroalimentaires dans ces politiques.Si les politiques qu'on a connues jusqu'à maintenant se pérennisent, si le revenu s'accroît pour une majorité de la population (ce qu'il faut espérer), et si la croissance de la population continue au rythme actuel, l'Algérie sera structurellement déficitaire dans beaucoup de produits agricoles pouvant raisonnablement être produits dans le pays (céréales, lait, viandes, huiles… et même fruits et légumes !). Mais l'ampleur des déficits sera différente selon l'accent qui sera mis à un moment donné par la politique agricole sur tel ou tel produit.-
Les superficies irriguées ne représentent que 5 à 7% de la surface agricole utile. Quelles sont les raisons qui expliquent ce taux bas d'investissements pour l'acquisition de systèmes économiseurs d'eau ?
Les principales raisons qui n'incitent pas les usagers à investir pour économiser l'eau d'irrigation sont d'abord liées à la gratuité de l'eau puisée dans les nappes quand il s'agit de puits et forages privés, une taxe sur les prélèvements permettra aux pouvoirs publics de constituer un fonds pour l'aide aux investissements économiseurs d'eau (la subvention actuelle de 30% étant beaucoup trop faible et trop compliquée à obtenir). Ensuite, il y a le très faible prix de l'eau pratiqué dans les périmètres d'irrigation publics (que ce soit l'eau de nappes ou l'eau des barrages) ; un relèvement des prix associé à une gestion par les usagers eux-mêmes (et non par la bureaucratie des offices d'irrigation) permettrait un meilleur entretien des réseaux et un plus grand encouragement aux investissements dans les techniques d'irrigation économes en eau. Il y a aussi la faiblesse des fonds propres de beaucoup d'agriculteurs ajoutée à la faible disponibilité des crédits bancaires. Cela pourrait être compensé par des subventions plus importantes des investissements dans les techniques d'irrigation économes en eau, subvention qui pourrait être financée par une diminution des investissements dans les usines de dessalement de l'eau de mer, par les taxes dont on a parlé ci-dessus sur les prélèvements d'eau souterraine et par une hausse du prix de l'eau dans les périmètres irrigués.
-Quelles pourraient être les autres alternatives pour augmenter les ressources en eau utilisées par le secteur agricole ?
Les autres alternatives pour augmenter les ressources en eau à la disposition de l'agriculture pourraient passer par une meilleure mobilisation des ressources en eau de surface par la multiplication des petits barrages et des retenues collinaires dont le nombre est encore peu important par rapport aux possibilités. Il devient aussi nécessaire de vulgariser les techniques de «water harvesting» pour l'agriculture en sec, techniques qui sont largement connues dans le monde mais qui sont peu vulgarisées et peu encouragées en Algérie. Il est tout aussi important de recenser et étudier les petites et moyennes nappes souterraines à travers le pays. Elles sont trop peu connues par rapport aux aquifères importants.
-Où en est la recherche scientifique pour la découverte de variétés de produits agricoles résistantes à la sécheresse ?
La recherche agronomique pour la découverte de variétés de plantes utiles à l'homme qui soient résistantes à la sécheresse connaît le même sort que la recherche agronomique dans son ensemble : les ressources dont elle dispose sont insignifiantes par rapport aux besoins. Alors que ce créneau devrait recevoir un niveau de priorité élevé, il n'a toujours reçu que de très faibles ressources matérielles, humaines et financières parce que les maigres ressources allouées à la recherche agronomique sont saupoudrées sur une multitude de thèmes non hiérarchisés entre eux.
Les responsables de l'agriculture n'ont jamais voulu travailler en faisant de la planification par objectif : viser un objectif précis pour chaque thème prioritaire (en particulier sur les plantes résistantes à la sécheresse) et y mettre les moyens appropriés pour pouvoir l'atteindre dans un délai déterminé à l'avance. Répondre à la question de savoir pourquoi ils ne l'ont pas fait demanderait des développements trop importants…


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