Belle victoire des Verts à l'extérieur !    Ligue 1 Mobilis : Le CRB écope d'un match à huis clos, un match de suspension pour Ramovic    Le championnat national du 10 au 12 avril    Conseil de sécurité : l'Algérie insiste sur la nécessité du retour au cessez-le-feu à Ghaza et de la mise en œuvre de toutes les étapes de l'accord    Le CNDH salue les progrès réalisés pour renforcer la sécurité hydrique nationale    Ouargla : baisser de rideau de la 12e édition du festival culturel local de l'Inchad    Qualifs-Mondial 2026 : importante victoire de l'Algérie face au Botswana (3-1)    France: Retailleau appartient à une partie de la droite qui n'a jamais accepté l'indépendance de l'Algérie    L'écosystème de la finance islamique en Algérie promis à davantage d'évolution avec le lancement des sukuk    Foot / Qualifs-Mondial 2026: importante victoire de l'Algérie au Botswana (3-1)    Foot / Qualifs-Mondial 2026 : l'Algérie mène à la mi-temps face au Botswana (1-0)    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en Angola    Barrage vert: le projet de réhabilitation avance à grands pas    Laghouat: exportation de la première cargaison de câbles électriques vers le Togo    Ghaza: plusieurs quartiers de Beit Lahiya attaqués par l'armée sioniste    Ouverture de la 14e édition du Festival culturel national de la chanson chaâbie à Alger    Rencontre à Alger autour des enseignements du "Jour de la victoire"    3,5 tonnes de kif saisies par L'ANP    M. Merad préside le lancement officiel de la plateforme numérique "Formulaires services de police"    El-Oued : le Chahid du devoir national le pilote Lieutenant-Colonel Bekkouche Nasr inhumé au cimetière de Sidi-Youcef    Célébration de la Journée internationale des forêts : des campagnes de reboisement et de sensibilisation à la préservation du patrimoine forestier dans l'Ouest du pays    Décès de la journaliste Fatima Ould Khessal : la Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances    Cible principale, l'Algérie et les Algériens    Appel à la vigilance des agriculteurs    Près de 100.000 personnes ont dû fuir des violences armées    Près de 11 000 tonnes de produits impropres à la consommation saisies à l'Ouest    Plus de 800 g de kif traité saisis, une arrestation    Plus de 100 g de kif traité, 401 comprimés de psychotropes saisis, trois arrestations    A l'horreur s'ajoute l'asphyxie humanitaire    Nadir Larbaoui préside une réunion du Gouvernement    « L'Algérie est un modèle à suivre en matière de lutte contre le terrorisme »    L'autre lutte pour le recouvrement de l'indépendance    Guelma accueille la 9e édition    Dans l'imaginaire littéraire et artistique algérien    «Loyauté envers les martyrs»    Manifestations à Washington et New York pour exiger la libération d'un étudiant miilitant palestinien        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«La gratuité de l'eau n'incite pas les usagers à l'économiser»
Slimane Bedrani. Directeur de recherche au Cread
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2011

-De nombreux spécialistes estiment que l'Algérie sera toujours structurellement déficitaire en matière de certains produits agricoles en raison de son climat semi-aride et du phénomène récurrent de la sécheresse. Est-ce que vous partagez ce constat ?
Le climat n'explique pas tout. Tout dépend des politiques macroéconomiques qui seront menées dans le moyen et le long termes et de la place qu'occuperont l'agriculture, l'hydraulique (la politique de mobilisation et d'utilisation de l'eau) et les industries agroalimentaires dans ces politiques.Si les politiques qu'on a connues jusqu'à maintenant se pérennisent, si le revenu s'accroît pour une majorité de la population (ce qu'il faut espérer), et si la croissance de la population continue au rythme actuel, l'Algérie sera structurellement déficitaire dans beaucoup de produits agricoles pouvant raisonnablement être produits dans le pays (céréales, lait, viandes, huiles… et même fruits et légumes !). Mais l'ampleur des déficits sera différente selon l'accent qui sera mis à un moment donné par la politique agricole sur tel ou tel produit.-
Les superficies irriguées ne représentent que 5 à 7% de la surface agricole utile. Quelles sont les raisons qui expliquent ce taux bas d'investissements pour l'acquisition de systèmes économiseurs d'eau ?
Les principales raisons qui n'incitent pas les usagers à investir pour économiser l'eau d'irrigation sont d'abord liées à la gratuité de l'eau puisée dans les nappes quand il s'agit de puits et forages privés, une taxe sur les prélèvements permettra aux pouvoirs publics de constituer un fonds pour l'aide aux investissements économiseurs d'eau (la subvention actuelle de 30% étant beaucoup trop faible et trop compliquée à obtenir). Ensuite, il y a le très faible prix de l'eau pratiqué dans les périmètres d'irrigation publics (que ce soit l'eau de nappes ou l'eau des barrages) ; un relèvement des prix associé à une gestion par les usagers eux-mêmes (et non par la bureaucratie des offices d'irrigation) permettrait un meilleur entretien des réseaux et un plus grand encouragement aux investissements dans les techniques d'irrigation économes en eau. Il y a aussi la faiblesse des fonds propres de beaucoup d'agriculteurs ajoutée à la faible disponibilité des crédits bancaires. Cela pourrait être compensé par des subventions plus importantes des investissements dans les techniques d'irrigation économes en eau, subvention qui pourrait être financée par une diminution des investissements dans les usines de dessalement de l'eau de mer, par les taxes dont on a parlé ci-dessus sur les prélèvements d'eau souterraine et par une hausse du prix de l'eau dans les périmètres irrigués.
-Quelles pourraient être les autres alternatives pour augmenter les ressources en eau utilisées par le secteur agricole ?
Les autres alternatives pour augmenter les ressources en eau à la disposition de l'agriculture pourraient passer par une meilleure mobilisation des ressources en eau de surface par la multiplication des petits barrages et des retenues collinaires dont le nombre est encore peu important par rapport aux possibilités. Il devient aussi nécessaire de vulgariser les techniques de «water harvesting» pour l'agriculture en sec, techniques qui sont largement connues dans le monde mais qui sont peu vulgarisées et peu encouragées en Algérie. Il est tout aussi important de recenser et étudier les petites et moyennes nappes souterraines à travers le pays. Elles sont trop peu connues par rapport aux aquifères importants.
-Où en est la recherche scientifique pour la découverte de variétés de produits agricoles résistantes à la sécheresse ?
La recherche agronomique pour la découverte de variétés de plantes utiles à l'homme qui soient résistantes à la sécheresse connaît le même sort que la recherche agronomique dans son ensemble : les ressources dont elle dispose sont insignifiantes par rapport aux besoins. Alors que ce créneau devrait recevoir un niveau de priorité élevé, il n'a toujours reçu que de très faibles ressources matérielles, humaines et financières parce que les maigres ressources allouées à la recherche agronomique sont saupoudrées sur une multitude de thèmes non hiérarchisés entre eux.
Les responsables de l'agriculture n'ont jamais voulu travailler en faisant de la planification par objectif : viser un objectif précis pour chaque thème prioritaire (en particulier sur les plantes résistantes à la sécheresse) et y mettre les moyens appropriés pour pouvoir l'atteindre dans un délai déterminé à l'avance. Répondre à la question de savoir pourquoi ils ne l'ont pas fait demanderait des développements trop importants…


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.