La route d'El Mizab reliant le quartier de Sidi Amar, le plus dense avec 18 000 habitants, est à peine carrossable. Chaussée complètement défoncée et parsemée de nids de poule, telle est la situation de ce chemin pourtant très fréquenté, notamment par les transporteurs publics. L'état de cette route s'est dégradé suite aux travaux de rénovation de la canalisation de l'assainissement, qui y sont été effectués mais, jusqu'à présent, la dernière opération qui concerne le revêtement se fait toujours attendre. De ce fait, la voie en question est évitée par les transporteurs publics qui préfèrent un autre circuit mais ne prenant pas en compte les agglomérations du sud. Ainsi, cette déviation, a priori provisoire mais qui pourrait durer longtemps encore, pénalise grandement les habitants d'El Mizab, El Ghodrane, El Haout, obligés de parcourir des distances à pied pour prendre un éventuel transport. Le comble c'est que cette situation risque de s'éterniser longtemps encore, entraînant davantage la détérioration de cette route. C'est en tout cas ce qu'appréhendent les citoyens car ils constatent que les responsables locaux, obnubilés par les élections locales, se consacrent entièrement à la campagne électorale, reléguant au deuxième plan leurs souffrances. «Si les travaux de réfection de cette route ne sont pas entamés incessamment, chose qui est peu probable, compte tenu du désintéressement des autorités locales qui se vouent à la chose électorale, elle se dégradera davantage et sa réhabilitation deviendra aussi difficile que coûteuse», se désole un citoyen.