Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) dénonce vivement l'exclusion des syndicats autonomes de la prochaine tripartite, censée aborder les questions d'ordre social des travailleurs. Dans une déclaration rendue publique hier, ce syndicat, très actif dans le secteur de l'éducation nationale, dit constater avec «regret» qu'une fois de plus les syndicats autonomes se trouvent exclus de la tripartite. Une exclusion, selon le CLA, qui vise à les empêcher de défendre les droits des travailleurs de la Fonction publique. «Si la tripartite focalise l'attention sur l'abrogation de l'article 87 bis, c'est uniquement pour détourner l'attention des dossiers importants, tels que la réforme de la retraite et le droit syndical», estime le CLA, pour lequel «les résultats de cette tripartite – qui n'est en réalité qu'une ‘unipartite' – ne seront pas en faveur des travailleurs, au contraire ils remettront en cause des droits déjà acquis». Ce syndicat de l'éducation rappelle ainsi les nombreuses revendications des travailleurs qu'il représente. Parmi ces revendications, il y a l'augmentation du SNMG à 45 000 DA avec une valorisation du point indiciaire de pas moins de 200 DA pour cette année. Le CLA maintient également sa demande de révision de l'article 87 bis et revoir le mode de calcul du SNMG, «qui doit se faire sur le salaire de base et non sur le salaire de poste du travailleur». A cela s'ajoute la nécessité d'instaurer «une politique salariale flexible en fonction des prix en vigueur sur le marché, dans le but de garantir au travailleur le pouvoir d'achat en indexant le pouvoir d'achat sur la valeur du point indiciaire». Aussi, le CLA revient sur sa revendication d'une retraite à 100% avec une réduction du nombre d'années de service et le calcul des années du service national pour tous les travailleurs sans exception avant l'âge de 60 ans, pour éliminer l'injustice. Autres points soulevés par ce syndicat : l'encouragement de l'investissement public et productif, l'amélioration du service public, le respect des libertés syndicales et du droit à la grève, la révision du statut général de la Fonction publique... Le CLA considère ainsi sa présence active au sein de la prochaine tripartite comme plus que nécessaire pour instaurer un dialogue durable entre le gouvernement et les différents partenaires sociaux «sans exclusion aucune».