Bordant le contournement de la rn27 et implanté sur un relief très accidenté, le petit bourg de hadjret larouss, situé à cheval entre la commune de constantine et celle de Hamma Bouziane et abritant environ 800 familles, forme un conglomérat mal tracé, signe d'innombrables incohérences de l'aménagement et de l'organisation de la commune. Ainsi les habitants de ce lieu perdu, même s'il est situé à moins de 3 km à vol d'oiseau de l'hôtel de ville, souffrent le calvaire au quotidien. lors de notre déplacement sur place, hier, les représentants de l'association de quartier nous ont accompagnés pour nous montrer l'ampleur de ce qui fait leur désarroi. ce qui attire l'attention d'abord, c'est l'état lamentable de la route et des différentes voies d'accès, toutes cabossées, n'ayant jamais été goudronnées. de plus, elles sont submergées par la boue en l'absence d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales. en remontant le quartier, l'on nous apprend que le problème de l'alimentation en eau potable du quartier a été enfin réglé, mais celui du raccordement en gaz de ville qui a toujours hanté la vie des citoyens surtout en hiver est toujours en suspens. les travaux engagés depuis deux années sont désespérément longs, selon les habitants. ces derniers nous ont confié d'autre part que les services de la sde leur ont signifié que le lâcher de gaz dans leur quartier n'aura pas lieu avant le mois de juin de l'année prochaine. les coups de gueule des habitants qui ont fermé à plusieurs reprises la route de hamma bouziane à la circulation ces dernières années avaient, rappelons-le, pour origine l'absence de raccordement de leur quartier au gaz de ville. Hadjret larouss se rappelle aujourd'hui les promesses maintes fois réitérées mais non tenues des autorités locales de régler les problèmes des habitants. car dans ce bourg, tout manque; ce n'est pas uniquement un problème d'alimentation en gaz de ville, c'est aussi la situation géographique de ce quartier excentré par rapport à constantine et hamma bouziane. le transport est aussi un véritable casse-tête. le déplacement vers ces deux lieux est vécu quotidiennement comme un calvaire, notamment pour les lycéens. les fraudeurs exercent en maîtres des lieux, assurant des navettes à leur guise et à des tarifs prohibitifs, impossibles à discuter. «nous voulons que nos enfants cessent la quête de la bonbonne de gaz butane. que l'on pense à nous octroyer une ligne de bus. bref, que nous soyons considérés comme des citoyens», nous dira un habitant du quartier.