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«Il faut revenir à l'islam de nos ancêtres»
Mohamed Aïssa défend le référent religieux national
Publié dans El Watan le 10 - 04 - 2016

L'âme spirituelle de l'Algérie jaillit de la Kabylie.» Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, a accordé, à la veille de son
déplacement dans la wilaya de Tizi Ouzou, une interview au quotidien La Dépêche de Kabylie, dans laquelle il appelle à «un retour salutaire à notre islam ancestral» incarné par cette région, classée wilaya la plus pourvue en mosquées puisque ce secteur y a comptabilisé «860 mosquées et 22 zaouïas ancestrales, sans compter des petites écoles coraniques rattachées à des mosquées», énumère-t-il. «Le référent religieux national se manifeste dans sa modération, son ouverture, son référent juri-prudentiel, dogmatique et spirituel et se matérialise carrément en Kabylie», a insisté M. Aïssa dans cette longue interview, parue hier.
«Notre orientation va vers l'islam de nos grands-parents, l'islam qui nous rassemble et nous pousse à aller travailler, qui nous incite à nous respecter mutuellement, qui nous pousse à accepter l'autre religion et considérer que nous avons un lien de fraternité avec tous les humains et à nous mettre au service de l'humanité», plaide-t-il. Le ministre remonte les âges afin d'étayer son propos : «La Kabylie a toujours été en perpétuel contact avec l'élite, celle d'Andalousie notamment.
La chute de Séville a engendré la migration d'éminents savants en mathématiques, en lettres, en philosophie et en jurisprudence musulmane, qui sont venus sur la rive sud de la Méditerranée. Beaucoup d'entre eux avaient choisi cette région pour s'y installer.» Cela a produit «la conjugaison entre une façon de pratiquer venue de l'autre rive et notre tradition modérée et saine, algérienne tout court, jalonnée par le maraboutisme» et qui a donné naissance à un «rempart contre les nouvelles idéologies extrémistes, fondamentalistes et terroristes».
Le ministre est d'ailleurs revenu sur les dérives idéologiques et les courants extrémistes de tous bords qui menacent l'Algérie et la cohésion sociale. «Ces nouvelles doctrines et sectes essayent de prendre pied en Algérie, et il y en a plusieurs», affirme-t-il, énumérant au passage le takfirisme, le ahmadisme, qui, selon lui, relèvent plus d'un fonds de commerce ou encore l'extrémisme et le terrorisme international. Mais qui se manifestent aussi par le biais de «cheikhs autoproclamés, charlatans, ignorants, qui décrètent des fatwas sans une réelle formation en sciences islamiques». Et si les citoyens y «croient», c'est, selon le ministre, «dû à un autre problème encore plus profond et plus philosophique, c'est que le peuple dénigre en majorité et appréhende ce qui vient de l'institution officielle».
Abordant l'une des «polémiques» qui a fait couler beaucoup d'encre — les «dé-jeûneurs» publics en Kabylie —, Mohamed Aïssa martèle «encore une fois» que le jeûne est un comportement privé. «Le jeûne, c'est entre la personne et son Créateur», commente-t-il. «Ces jeunes qui croyaient à l'origine manifester leur liberté d'exercice ou de conscience, ils étaient en réalité en train d'irriter et d'interpeller le radicalisme de tous bords», explique-t-il, rappelant qu'il s'agit avant tout de sécurité publique et non pas de religion.
Répondant à des questions sur la pratique d'autres cultes que l'islam, le ministre annonce qu'«un débat sera ouvert au gouvernement à propos de l'élaboration d'une future loi organique qui passera par les deux Chambres, nous comptons reconduire les mêmes recommandations, c'est-à-dire doter cette loi d'un chapitre spécifique aux associations autres que musulmanes». Ainsi, poursuit M. Aïssa, une fois cette loi validée, toutes les associations religieuses, musulmanes ou autres, qui répondront aux conditions fixées, seront autorisées à exercer librement leurs activités, à disposer de fonds, etc.


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