Bordant la RN27 et implanté sur un relief très accidenté, le petit bourg de Djebli Ahmed abrite environ 200 familles. Les habitants de ce lieu perdu, même s'il est situé à moins de 2 km de Hamma Bouziane, dont il dépend administrativement, montent au créneau pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'«abandon total de leur quartier par les autorités locales». Des représentants des habitants ayant pris attache avec notre rédaction se plaignent à ce propos de l'état lamentable de la route et des différentes voies d'accès dans leur cité jamais goudronnées et toutes cabossées, et de plus submergées par la boue en l'absence de trottoirs et d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales. Ces derniers évoquent également le problème crucial de l'alimentation en eau potable qu'ils affirment ne recevoir qu'un jour sur trois. Ils déplorent en outre le fait que la mairie de Hamma Bouzine, en dépit de leurs multiples sollicitations, n'ait toujours pas affecté à leur cité un camion pour le ramassage des ordures qu'ils sont contraints de transporter quotidiennement pour les déposer dans une niche située à une centaine de mètres de leur foyer. Mais à Djebli Ahmed, ce n'est pas uniquement l'eau qui est chichement distribuée, c'est aussi une situation géographique qui fait que le quartier, où tout manque, est excentré par rapport au chef-lieu de wilaya et à Hamma Bouziane. Le transport devient ainsi un véritable casse-tête et le déplacement vers Hamma Bouziane ou Constantine est vécu quotidiennement comme un calvaire en l'absence de moyens légaux de transport individuel ou collectif pour les habitants, lesquels se retrouvent à la merci des fraudeurs qui exercent en maîtres des lieux, en assurant des navettes à leur guise et à des tarifs impossibles à discuter.