A seulement 24 ans, Oussama Hamdi a été élu, en juin dernier, photographe de l'année par Canon's Celebrate Africa Photography Competition. Passionné de photographie et de nature, Oussama passe la plupart de son temps à sillonner l'Algérie à la conquête des plus beaux paysages et meilleurs moments à immortaliser. Oussama, natif et habitant de la ville de Koléa, wilaya de Tipasa, mène un quotidien ordinaire en tant que gérant dans une entreprise produisant du verre. Il est aussi promoteur du tourisme de Sahara à Tamanrasset. Une fois le travail fini, il n'a qu'une chose en tête : la photo. Ce photographe spécialisé de la nature n'a qu'une mission : partir à la recherche des plus beaux endroits et les immortaliser. Pour lui, «photographier la nature est le plus difficile des secrets que peut nous cacher un endroit». A son compte ou invité par les agences de voyages, Oussama voyage beaucoup à travers le pays à la recherche des meilleures captures. «J'ai plus tendance à photographier les paysages en raison de la beauté qui caractérise ce genre de prises comparé à d'autres. En plus, et vue la beauté de notre pays, notamment son Sahara. A cet endroit précisément, on peut prendre de magnifiques photos du lever comme du coucher du soleil, qui sont à couper le souffle», confie le jeune photographe. En juin dernier, Oussama Hamdi a été distingué comme photographe de l'année au Canon's Celebrate Africa, une compétition de photographie visant à promouvoir les jeunes talents africains. «Quand j'en ai entendu parler, je me suis dit pourquoi ne pas y participer. J'ai passé des heures à chercher dans mes albums et j'ai beaucoup hésité avant de choisir le cliché qui réponde le plus aux critères et conditions du concours», raconte-t-il. Modeste, le jeune photographe avait exclu toute possibilité de gagner ou même d'être classé parmi les premiers devant le nombre important de photographes professionnels et lauréats des concours internationaux qui y ont participé. Cependant, le jury du concours a été charmé par la photo illustrant des chameaux avançant vers le sunset. La photo a été prise en juillet 2016, au Tassili Ahaggar, wilaya de Tamanrasset, à la frontière algéro-nigérienne. De par ce concours, Canon, en partenariat avec Picfair et New Africain, veut dévoiler la beauté, la diversité visuelle du continent africain, le plus varié sur terre, et le potentiel inexploité des jeunes talents adeptes de ses produits. Lors de la cérémonie de remise des prix, Robert D. Katz, directeur général des comptables et conseillers d'Einsneramper, a posé devant ses images sélectionnées préférées du concours Celebrate Africa. Parmi elles, la photographie d'Oussama Hamdi, qu'il a beaucoup aimée. Inspiration Avant d'en arriver là, Oussama est passé par de nombreuses étapes. Un parcours riche en passion et aventure. Comme tout photographe amateur, l'amour d'Oussama pour la photo est né de presque rien. Tout a commencé quand il a eu son premier smartphone. Il raconte : «J'ai toujours été amateur de photographie et d'art numérique. Mes débuts dans ce parcours furent en 2012, quand j'ai eu mon premier appareil téléphonique doté d'une caméra photo. C'est là que j'ai commencé à faire des clichés mais mes travaux étaient très modestes. En 2013, j'ai acheté mon premier appareil photo professionnel… C'était un rêve !» Aujourd'hui, après des années de pratique, d'efforts et de formation, il utilise un matériel hautement professionnel et excelle dans toutes les techniques de la photo. «A mes débuts, j'ai fait deux formations afin d'apprendre les bases de la photographie. La première était dans la capitale. La seconde, je l'ai faite dans la wilaya de Taref.» Et pas seulement. Jusqu'à aujourd'hui, Oussama continue son apprentissage grâce à internet et plus précisément YouTube. «En effet, désormais, tout ce qui peut aider un photographe à exceller dans son métier y est. Ça aide énormément», affirme-t-il. Par ailleurs, si la plupart des artistes de la photo adoptent des modèles et idoles à suivre dans leur parcours, ça n'a pas été le cas de Oussama Hamdi. Pour le jeune photographe, la vraie source de fascination et de passion, c'est l'image. «Je n'ai jamais été intéressé par les photographes comme je le suis par la photo elle-même, car c'est l'image qui m'impressionne et me fascine.» Cependant, ce dernier confie qu'il y a des photographes qu'il a toujours suivis de près, comme Mohammed Aisé Posa de Ghardaïa, qu'il considère comme son idole, ou encore Fouad Belkacem d'Oran, de qui il a beaucoup appris sur la photographie. A l'échelle internationale, il est fasciné par les travaux du Koweitien Majed Sultan, l'Ecossais Thomas Heaton, le Français Jon Bryant, etc. Pour l'avenir, beaucoup de paysages attendent l'appareil d'Oussama. «Mon ambition est grande et j'espère que je me perfectionnerai encore dans le domaine de la photographie afin de devenir spécialiste et, pourquoi pas, une source d'inspiration dans le monde de la photographie», conclut-il.