Sur un plan parcellaire d'une superficie de 31 160 m2, divisé en 113 lots, a été créée la coopérative El Wafa le 29 décembre 1992, laquelle a eu l'aval de la délégation exécutive communale (DEC) de Douaouda, par arrêté signé le 17 novembre 1996. Les démarches entreprises par les coopérateurs à cette époque n'auront pas été vaines, puisque l'acte de propriété et le livret foncier leur ont été délivrés le 21 janvier 1997 par les services de la Conservation foncière de la wilaya de Tipaza. Mais cette dernière a étrangement inscrit deux autres lots sur les documents. Précisons que le permis de construire collectif pour cette coopérative avait été signé par la DEC de Douaouda le 19 février 1997. Eclate alors un conflit entre certains coopérateurs. L'administration sollicite une expertise. Selon les conclusions de l'expert, M. Abdennacer, la superficie initiale attribuée à cette coopérative n'a pas été respectée, puisqu'il y a eu empiètement sur le terrain de l' EAC Abane Ramdane. En effet, une parcelle de 125 m2 avait été occupée illicitement, alors qu'elle ne figure pas sur le terrain attribué au préalable à la coopérative. Mais le plus surprenant, c'est qu'en 2005, cette coopérative avait acquis une réservation de ce fameux terrain qui vient de s'ajouter à la superficie initiale par un acte délivré par les services de la Conservation foncière de Koléa le 11 octobre 2005, au profit de A. B., un nom qui ne figure même pas sur la liste nominative des bénéficiaires de la coopérative El Wafa. Selon les informations de l'administration locale, un document rédigé par les coopérateurs, le 28 février 2005, précise que la coopérative avait fait l'objet d'une dissolution en 2001, conformément à la réglementation. Or, le président de cette coopérative avait délivré, de son propre gré, le PV de cession de ce lot de terrain qui fait l'objet du litige. Des projets étaient inscrits sur cette partie du territoire de la commune de Douaouda, puisque des locaux commerciaux avaient été érigés et un parking était prévu sur ce site. Le nommé A. B. surgit alors avec les documents officiels en sa possession pour appuyer ses revendications, à la surprise des décideurs locaux, afin d'interdire les travaux que la wilaya de Tipaza avait planifiés sur ce site. Le tribunal de Koléa a été saisi pour annuler le livret foncier et les travaux sont à l'arrêt. Aujourd'hui, chaque partie attend la décision de justice, mais, entre temps, les éléments de la police judiciaire ont ouvert une enquête pour assainir et élucider cette affaire, en débusquant les services qui sont à l'origine de ces dépassements et du non-respect des lois. Le chef de daïra de Fouka nous a confirmé qu'il a saisi la justice pour reprendre le terrain.