Des combats meurtriers ont opposé lundi soldats et rebelles en Syrie malgré la détermination affichée par le président Bachar al-Assad de mettre fin "à n'importe quel prix" à la crise, qui a été au menu d'un sommet entre la Russie, son principal allié, et l'Union européenne. Lors de ce sommet organisé à Saint-Pétersbourg, le président de l'UE Herman Van Rompuy a pressé le président russe Vladimir Poutine de surmonter les divergences afin d'éviter une guerre civile en Syrie. Il a souligné qu'il fallait saisir l'opportunité représentée par le plan de sortie de crise de l'émissaire de la Ligue arabe et de l'ONU Kofi Annan, resté jusqu'ici lettre morte. "L'Union européenne et la Russie ont des approches différentes mais nous sommes pleinement d'accord pour considérer que le plan Annan offre la meilleure chance de stopper le cycle de la violence en Syrie, d'éviter la guerre civile et de trouver une solution pacifique et durable", a déclaré M. Van Rompuy. "Nous devons oeuvrer à l'arrêt immédiat de toute forme de violence en Syrie et à un processus de transition politique", a-t-il ajouté. M. Poutine, qui écarte toute sanction de l'ONU contre le régime de Damas, de même que le départ de M. Assad, n'a pas réagi à l'évocation de cette "transition politique". Fort de cet appui russe jusqu'à présent indéfectible, Bachar al-Assad a réaffirmé dimanche dans son premier discours depuis janvier sa détermination à écraser la révolte populaire ayant éclaté dans la foulée du Printemps arabe en mars 2011. Ne reconnaissant pas l'ampleur de la contestation, il a prévenu qu'"il n'y aurait pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme", que la sécurité du pays était "une ligne rouge" et qu'il défendrait la Syrie "à n'importe quel prix".