Avant la tenue de cette conférence nationale sur l'évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l'école, beaucoup a été dit sur le baccalauréat ainsi que sur la nécessité d'y apporter des changements. Ce que la rencontre vient de confirmer. « Il y aura beaucoup d'éléments nouveaux », a affirmé Mesguem Nedjadi. Il aura des allègements, notamment en ce qui concerne la durée des épreuves mais aussi le cursus scolaire, fera-t-il savoir. « L'une de nos préoccupations, c'est la durée trop longue des épreuves du baccalauréat. Les élèves se plaignent, l'organisation est très lourde. Il y a beaucoup de dépenses. Cela nous oblige à revoir sa durée », a-t-il soutenu, sans donner plus de détails. Il a annoncé qu'un atelier est en train d'étudier cette question et voir quelle comment aller vers une durée plus courte. « Cela va se faire peut-être par les épreuves anticipées et l'établissement de la fiche d'évaluation », a-t-il dit. Le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a estimé que trop de temps a été perdu pour dégager cette réflexion. Il a soutenu que son syndicat a toujours revendiqué l'allègement de la durée du bac qui est néfaste pour les élèves et se répercute sur les résultats. « C'est beaucoup de stress pour nos élèves, cinq jours d'épreuves, c'est trop long. C'est pourquoi, on voit des candidats recourir parfois à la tricherie », a-t-il justifié. Il a indiqué que le Satef demande à ce que non seulement la durée de l'examen du bac soit réduite, mais doit aussi se résumer à un seul sujet d'examen avec la réduction des trente minutes accordées aux élèves. « Il y va de la crédibilité de l'examen qui n'est pas comme les autres », a lâché Amoura. Concernant le rétablissement de l'enseignement professionnel, il a soutenu que l'idée est la bienvenue et mérite d'être soutenue. Lui aussi a reconnu qu'il y a des élèves qui ne sont pas aptes à effectuer des études académiques et qu'il faut orienter vers l'enseignement professionnel, d'autant que ce dernier leur permettra de suivre une formation à l'Université, selon les filières. Amoura a évoqué, également, la nécessité de réorganiser les vacances scolaires selon les spécificités géographiques de chaque région. De son côté, le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), a estimé nécessaire d'allonger d'une année le cycle secondaire. La première année, selon lui, sera le tronc commun afin de mettre à niveau l'élève. Et puis, a-t-il poursuivi, il faut créer trois options, à savoir l'enseignement général, l'enseignement professionnel et l'enseignement technique. Pour sa part, le chargé de la communication au Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Djamel Rouane, a accueilli favorablement le retour de l'enseignement professionnel, d'autant que, selon lui, les conditions en matière d'encadrement sont réunies. « L'enseignement professionnel permettra de réduire la déperdition scolaire », affirme-t-il.