Le ministère de l'Education nationale a organisé, hier, une rencontre d'explicitation des programmes scolaires de deuxième génération en direction des partenaires sociaux. La présentation a été faite par l'inspecteur général du ministère, Mesguem Nedjadi, et des cadres de la commission nationale des programmes. Celle-ci est composée de 200 experts ayant travaillé dans 23 groupes spécialisés dans diverses disciplines. Les programmes de deuxième génération se caractérisent par l'introduction des référents culturels nationaux et l'adoption d'un enseignement transversal. Ce dernier est interdisciplinaire dans la mesure où plusieurs disciplines contribueront à mener à bien l'apprentissage concerné. En clair, on peut retrouver le même texte dans deux disciplines différentes. Les procédés de deuxième génération toucheront tous les paliers. Mais leur application concernera en premier lieu les première et deuxième années du primaire et la première année du cycle moyen. Il est à préciser que de nouveaux manuels scolaires pour la première année moyenne et un ouvrage unique pour la première et la deuxième années du primaire seront lancés l'année prochaine. Pour la ministre de l'Education, ces programmes contribueront au façonnement du citoyen de demain à travers l'adoption d'une approche globale loin du travail de mémorisation. Le SG du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), oualem Amoura, a indiqué que le ministère, à travers cette démarche, est en train de toucher au mal du système éducatif. Toutefois, il a regretté que les syndicats n'aient pas été associés à ce chantier « pédagogique important ». Selon lui, la mise en application de ces programmes suppose a répartition du volume horaire, notamment dans le cycle primaire avec le retour à l'ancien cursus de 6 ans au lieu de 5 ans. Pour sa part, le SG du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, a affirmé que les programmes scolaires de deuxième génération visent à combler les lacunes et les insuffisances relevées dans l'actuel programme. Lui aussi déplore le fait que les syndicats n'aient toujours pas toutes les données concernant le contenu de ces nouveaux programmes. De son côté, le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed, a estimé que les programmes de deuxième génération mettront fin au « parcœurisme » comme méthode d'assimilation des connaissances, car ils permettent à l'élève de contribuer à la définition des concepts.