Les Djedars de Frenda, treize pyramides funéraires, sont réparties en deux groupes dans les plaines de Médroussa, commune de la wilaya de Tiaret. Selon l'historien et archéologue français Jean-Pierre Laporte, les monuments ont été fouillés dans les années 1970 par l'archéologue Fatima Kadra qui les a mieux fait connaître par son livre « Les Djedars : monuments funéraires berbères de la région de Frenda ». Ils ont été proposés pour figurer dans la liste du patrimoine mondial par les autorités algériennes en 2002. Djedar vient de l'arabe djidar (mur). Selon des archéologues algériens, il y avait, à cette époque (429 à 671), dans l'ouest algérien, des roitelets à la tête de principautés. Tels seraient les rois berbères enterrés dans les Djedars près de Frenda et dont la capitale paraît avoir été Tsinouna. Les inscriptions retrouvées dans ces sépultures ne remontent pas au-delà du VIe siècle. Cependant, le chercheur Adrien Berbrugger fait remonter la construction des Djedars à une période ultérieure à celle des Byzantins. Gabriel Camps fera le lien entre le Madracen, le mausolée royal de Maurétanie, dit le Tombeau de la Chrétienne, et les Djedars, qui seraient la « forme magnifiée » des tombeaux de pierre sèche connus dans le nord de l'Afrique depuis six mille ans. Cependant, les tumuli protohistoriques à enceinte bâtie nommés bazina ont la forme d'un cône à degré, alors que les Djedars ont un soubassement carré et une élévation pyramidale.