Pendant que les enseignants protestent contre la réforme de la retraite, des élèves de terminale leur emboîtent le à Alger pour contester les réformes de l'examen du bac. Dans plusieurs établissements, les lycéens en classe d'examen ont refusé d'entrer en cours. Dans certains établissements secondaires à Alger à l'image du lycée Omar-Mokhtar et du lycée technique, relevant tous deux de la commune de Bordj El Kiffan ainsi que le lycée Ahmed-Bejaoui de Bab Ezzouar, les élèves regroupés devant l'enceinte de leurs établissements respectifs ont scandé des slogans hostiles aux réformes. Mais selon le Conseil des syndicats d'Alger, la contestation s'est exprimée un peu partout dans le pays. Les protestataires de l'est d'Alger prévoient même d'organiser une marche vers l'académie d'El Harrach. Les responsables de ces lycées, pris de court par cette action subite, se sont appliqués à calmer les esprits sachant que les enseignants sont par endroit en arrêt de travail. Le porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, estime que la colère des lycéens est justifiée. « L'examen du baccalauréat se déroulera en 4 jours eu lieu de cinq alors que le npmbre de matières reste le même. Les candidats vont composer de 8h à 16h30, voire plus. » Selon notre interlocuteur, c'est « une situation de stress supplémentaire qui ne répond à aucun objectif, qu'il soit pédagogique ou économique ». Idir Achour a signalé que « le ministère a déjà été alerté sur ce risque par nos soins ». La réaction des élèves de terminale, qui réclament l'annulation de la réforme, est, pour le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed, « spécifique à l'Algérie. Le baccalauréat est une affaire d'Etat, pas uniquement du ministère de l'Education ». Notre interlocuteur soupçonne une manipulation. « Ceux qui poussent les élèves en veulent au système éducatif alors que la Commission nationale chargée des réformes est composée de pédagogues et de personnes sincères qui veillent à l'amélioration des résultats. » Tout en estimant que « le grand perdant est l'élève qui n'a pas les moyens de se payer des cours de soutien », Khaled Ahmed appelle les parents d'élèves à encadrer leurs enfants et ne pas se faire manipuler par des « personnes malveillantes ». Le même appel est lancé en direction des enseignants pour qu'ils « sensibilisent et conseillent les élèves ». Car seule la communication peut lever les équivoques.