INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE Un projet de création d'un centre technique qui mettra à la disposition des opérateurs exerçant dans le domaine de l'agroalimentaire tout ce qu'ils ne peuvent pas mutualiser entre eux est en cours. Le centre en question doit être organisé par branches. Cette déclaration a été faite, hier, par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, lors de l'ouverture des travaux du séminaire sur la contribution des industries agroalimentaires nationales à la sécurité alimentaire du pays organisé à Alger. Tout en soulignant l'absence de mutualisation au sein des entreprises nationales, le ministre a affirmé que l'Algérie est dans une situation où la concurrence est extrêmement sévère. D'où la nécessité de développer notre capacité de production et ce, en relançant la production nationale à travers les différentes mesures que prendra l'Etat. L'intervenant a mis l'accent sur la nécessité de réguler le marché de l'agroalimentaire qui bute sur trois embûches majeures, dont l'absence de régulation du marché, de moyens technologiques et des ressources humaines au niveau des entreprises. Aussi, l'Etat doit-il sérieusement réguler le marché, renforcer les capacités des entreprises et mettre en place une politique systématique d'aide à l'exportation. Ainsi, la mise à niveau des entreprises est plus que jamais d'actualité, à plus forte raison qu'actuellement la concurrence fait rage, en raison d'une mondialisation galopante. En outre, le ministre a précisé que la facture de l'importation s'est multipliée, passant de seulement 2,5 milliards de dollars en 2003 à quelque 8 milliards de dollars en 2008. Une situation jugée difficile par M. Temmar qui proposera en guise de solution la mise en place de moyens adéquats, capables de relancer la production nationale. Par ailleurs, et dans le cadre de concertation, le ministre a affirmé avoir longuement discuté avec celui de l'Agriculture en vue de mettre en œuvre une meilleure collaboration entre les deux départements ministériels. Sur un autre registre, le premier responsable du secteur de l'Industrie a souligné s'être penché sur certaines branches, d'apparence non stratégique, mais qui le sont davantage sur le plan économique. Par ailleurs, le même intervenant a souligné l'impossibilité de mettre en place une stratégie sans directement associer les opérateurs et les experts en la matière. Djamel Oukali.