Les routes continuent de faire des victimes. Chaque année, le bilan est lourd et les statistiques avancées dénombrent des milliers de morts, des dizaines de milliers de blessés sans compter les dégâts matériels considérables. Les enquêtes et autres études en matière de sécurité routière ont confirmé que le facteur humain est la principale cause des accidents. Pour tenter de mettre fin à cette hécatombe, ou du moins, parmi les mesures envisagées, l'introduction du permis à points qui sera lancé dans les tout prochains jours. Tâtant le pouls de quelques citoyens, on s'aperçoit que la majorité d'entre eux ignorent tout de sa prochaine mise en application. C'est le cas de Hakim, fonctionnaire dans le secteur de l'Education nationale, qui nous a déclaré : « J'ai entendu parler de la mise en œuvre prochaine du permis à points, sans plus. Sincèrement, je ne suis au courant ni de la date de son lancement officiel ni des nouveaux textes en vigueur. J'ai entendu parler que chaque faute commise correspond à une ponction d'un certain nombre de points, sans plus. Je crois que c'est une bonne chose afin de réduire ce nombre impressionnant d'accidents. » Saïd, un cadre supérieur des finances dans une entreprise publique, estime que « tout changement qui pourrait contribuer au ralentissement de l'hécatombe sur les routes algériennes sera le bienvenu ». « Les choses ne sont pas encore claires dans ma tête concernant le permis à points. Je pense que les services compétents, notamment ceux de la sécurité routière doivent d'abord commencer par informer et sensibiliser les citoyens sur cette nouvelle loi avant de passer directement à son application », a-t-il fait savoir. Pour Rabah D., chauffeur de taxi, hormis l'information concernant le permis à points, c'est l'ignorance totale. « J'ai eu vent de la prochaine mise en application d'une nouvelle loi pour le permis à points, sans plus. J'attends une probable campagne d'information pour voir en détail de quoi il s'agit », nous a-t-il déclaré.