Au deuxième jour, le salon national de la communication draine encore une foule impressionnante avide de connaître tout ce qui, de loin ou de près, se rapporte à l'information et la communication. Même la nature semble s'y mettre. Effectivement, il fait un temps clément et printanier encourageant les habitants de la capitale de la Saoura à venir s'informer auprès des professionnels de ce secteur. En effet, en quête d'informations, les visiteurs affluent sur les différents stands donnant lieu, parfois, à de véritables débats sur moult questions escamotant quelque peu la fatigue des exposants qui, pour la plupart, sont à leur troisième salon consécutif. Devant la curiosité et l'insistance de certains visiteurs, les exposants expliquent jusqu'au moindre détail la conception d'un journal, pour les uns, le montage d'une émission radiophonique ou télévisuelle, pour les autres, mais aussi la téléphonie sous toutes ses formes. L'ensemble des exposants estime que cette occasion est une aubaine inestimable car leur permettant de se faire connaître davantage, et, par ricochet, mieux vendre leurs produits. Cette rencontre avec les lecteurs est, pour Abderrahmane Tigane, directeur de publication du quotidien El Massa, « une occasion de connaître les préoccupations des citoyens, comme elle permet aussi de promouvoir le journal ». Une sorte de publicité. Pour le citoyen de cette région à vocation purement touristique, ce salon, premier du genre, le replonge dans une ambiance festive et conviviale, rompant du coup, trois jours durant, son relatif isolement et la monotonie propre aux contrées désertiques. « Depuis un certains temps, en raison des conditions difficiles qu'a traversées notre pays, on n'avait pas le loisir d'échanger des idées et préoccupations avec nos concitoyens du nord et les touristes étrangers. Les habitants de sud-ouest du pays vivaient presque en vase clos, surtout que les distances et la cherté des billets d'avion, entre autres, ont participé à ce manque de contacts entre les hommes. Vous ne pouvez imaginer ce que cet espace de communication représente pour nous », tient à préciser Touhami, professeur de langue arabe. En outre, les gens replongent avec délice dans l'Histoire à travers notamment les reliures de presse qui remontent le temps, parfois, jusqu'à la fin du IXXe siècle. Une période marquée d'une pierre noire dans la vie des nations, jalonnée de conflits et de guerres meurtrières. «Aujourd'hui, ce début de siècle dit de la communication suscite des espoirs partagés de retrouver une coexistence harmonieuse », soutient un réalisateur. La radio locale est à saluer puisqu'elle assure une diffusion en live du salon depuis son ouverture dimanche dernier. Ce qui permet de médiatiser davantage cette manifestation et satisfaire ceux qui n'ont pas pu s'y rendre pour diverses raisons. Il convient de souligner que cette fête-c'en est vraiment une-prendra fin aujourd'hui. Rendez-vous est d'ores et déjà donné à Ouargla.