Résumé de la 168e partie n Le procureur Flood soupçonne le propriétaire du «Mary Cellars» et le capitaine du «Dei Gratias» de s'être entendus pour toucher la prime d'assurance. Les autorités britanniques ont beau faire traîner en longueur les choses, la cour de la vice-amirauté est contrainte de rendre son verdict dans l'affaire : elle reconnaît son incapacité à résoudre l'énigme de la disparition de l'équipage du «Mary Cellars» et reconnaît en même temps que le capitaine Morehouse et son équipage ont bien sauvé le bateau en perdition et sa cargaison. «Mais, ajoute le président du tribunal, nous déplorons le départ précipité d'Olivier Deveau qui avait encore des choses à nous dire !» La cour accorde une prime aux sauveteurs, mais au cinquième seulement de la valeur de la cargaison et de la prime d'assurances et non à la moitié comme prévu par les règlements internationaux. — C'est du vol ! s'exclame Morhouse. ce verdict va décourager tous les sauveteurs potentiels ! A quoi bon prendre des risques quand on sait qu'on ne sera pas payé en retour ! — il y a trop de zones d'ombre dans cette affaire, conclut le président, vous devez vous contenter de ce que l'on vous donne et estimez-vous heureux que l'on ne vous poursuive pas pour escroquerie ! Des recherches sont menées pour tenter de retrouver les traces des disparus du bateau : non seulement personne ne les a vus, mais aussi aucun vestige, aucun morceau de canot, aucun cadavre n'ont été retrouvés... Le dossier est ainsi clos. Cependant, le «Mary Cellars» va continuer à faire parler de lui un certain temps et même acquérir la réputation d'un navire maudit. Winchester, son propriétaire, le met en vente. L'acheteur, un certain Parker, le fait échouer sur un récif pour toucher la prime d'assurance. Il subit un procès au cours duquel, faute de preuves, il est acquitté. Mais il meurt huit mois après... d'une crise cardiaque ! L'un de ses complices dans l'affaire se suicide, l'autre devient fou. Mais que sont devenus les passagers du «Mary Cellars» ? L'hypothèse du procureur Flood est souvent évoquée : une connivence entre le propriétaire du «Mary Cellars» et le capitaine du «Dei Gratias», le sauveteur de la goélette, pour toucher les primes. Mais comment expliquer la disparition de l'équipage ? Le capitaine Briggs, sa famille et les membres de l'équipage, s'ils étaient complices, auraient réapparus, mais on n'a retrouvé aucune trace d'eux. Se seraient-ils cachés quelque part, se forgeant une nouvelle identité ? Les primes d'assurances étaient bien insuffisantes pour satisfaire autant de monde ! L'hypothèse de la mutinerie est également évoquée : l'équipage aurait tué le capitaine Briggs et sa famille, puis pris la fuite pour fuir le châtiment. Mais quel aurait été le mobile du crime ? La cargaison a une certaine valeur, mais elle est restée dans la cale, quant à l'argent ou à l'or, la goélette n'en transportait pas ! Et puis, on n'a retrouvé sur le bateau aucune trace de bataille. Parmi les autres hypothèses évoquées, il y a celle de la maladie contagieuse qui aurait exterminé les passagers. Dans ce cas où sont passés les corps ? (à suivre...)