Résumé de la 22e partie n Le capitaine Winchester, copropriétaire de la «Mary Cellars», est mis sur la sellette par le procureur Flood qui nourrit des soupçons à son égard. Tout le monde a compris que le procureur soupçonne le propriétaire du «Mary Cellars» et le capitaine du «Dei Gratias» de s'être entendus pour toucher la prime d'assurance et de se la partager. Il n'explique pas bien sûr où sont passés le capitaine Briggs, sa femme, sa fille et son équipage. Plus tard, le procureur pensera à l'hypothèse de la mutinerie : l'équipage a assassiné le capitaine et sa famille et s'est emparé du bateau, puis l'a quitté par peur du châtiment. Il a découvert des taches brunes sur le bateau et il les a données à analyser, étant persuadé qu'il s'agissait de sang. Mais le procureur n'a pas divulgué les résultats des analyses et l'hypothèse de la mutinerie a été abandonnée. Mais le procureur fait traîner l'enquête en longueur. Ce n'est que quatre-vingt-sept jours après son arrivée à Gibraltar que le séquestre sur le «Marie Cellars» est levé. La goélette prend alors la route de Gênes où elle décharge sa cargaison. Les autorités britanniques ont beau faire traîner en longueur les choses, la cour de la vice-amirauté est contrainte de rendre son verdict dans l'affaire : elle reconnaît son incapacité à résoudre l'énigme de la disparition de l'équipage du «Mary Cellars» et reconnaît en même temps que le capitaine Morehouse et son équipage ont bien sauvé le bateau en perdition et sa cargaison. «Mais, ajoute le président du tribunal, nous déplorons le départ précipité d'Olivier Deveau qui avait encore des choses à nous dire !» La cour accorde une prime aux sauveteurs mais au cinquième seulement de la valeur de la cargaison et de la prime d'assurance et non à la moitié comme prévu par les règlements internationaux. — C'est du vol ! s'exclame Morehouse, ce verdict va décourager tous les sauveteurs potentiels ! — A quoi bon prendre des risques quand on sait que l'on ne sera pas payé en retour ! poursuit-il — il y a trop de zones d'ombre dans cette affaire, conclut le président, vous devez vous contenter de ce que l'on vous donne et estimez-vous heureux que l'on ne vous poursuive pas pour escroquerie ! Des recherches sont menées pour tenter de retrouver les traces des disparus du bateau : non seulement personne ne les a vus mais aussi aucun vestige, aucun débris de canot, aucun cadavre n'a été retrouvé... Le dossier est ainsi refermé. Cependant, le «Mary Cellars» va continuer à faire parler de lui un certain temps et même acquérir la réputation d'un navire maudit. Winchester, son propriétaire, le met en vente. L'acheteur, un certain Parker, le fait échouer sur un récif pour toucher la prime d'assurance. Il subit un procès au cours duquel, faute de preuves, il est acquitté. Mais il meurt huit mois après, d'une crise cardiaque. L'un de ses complices dans l'affaire, se suicide, l'autre devient fou. On oublie l'énigme du «Mary Cellars», mais quelques années après, des journalistes la déterrent et la relancent (à suivre...)