Le voyage de Mascara à Koléa est long et les deux compagnons de Sidi Ali M'barek sont épuisés. Pour maintenir leur enthousiasme, Sidi Ali leur parle de Koléa, la ville des savants. — Nous nous abreuverons bientôt de sciences comme nous ne l'avons jamais fait auparavant. Nos peines seront récompensées ! Le petit groupe continue donc d'avancer, mais le chemin paraît encore bien long. — Nous ne sommes pas encore arrivés ? ne cessent de demander les deux compagnons — patience, patience, dit Sidi M'barek. Mais la patience a des limites. A l'approche de la ville de Miliana, dont on aperçoit les vergers et les jardins fleuris, les deux hommes refusent de continuer. — C'est ici que nous allons nous arrêter, dit l'un d'eux, nous ne pouvons continuer plus loin, et puis cette contrée est fertile, nous n'éprouverons aucune difficulté à nous y installer ! — Reste avec nous, je suis sûr que tu ne le regretteras pas ! Sidi Ali m'barek secoue la tête. — Notre objectif était Koléa, c'est donc là où nous devons nous rendre ! Avez-vous oublié que nous devions rejoindre des maîtres réputés qui nous enseigneront les connaissances que nous recherchons ? Les deux hommes lui répondent : — Nous, nous avons décidé de rester ici, reste avec nous ou alors, si le cœur t'en dit, continue, mais tout seul...