Assurance n La compagnie ne sera pas interdite de survoler l'espace aérien européen et on ne figure pas sur la liste noire, rassure Abdelwahid Bouabdallah. Les récurrences soulevées par l'Union européenne demeurent «secondaires», selon le président-directeur général d'Air Algérie, qui assure que la compagnie «n'a jamais été interpellée pour un problème de navigabilité, soit de moteur, de radar ou d'avionique». Intervenant ce jeudi matin sur les ondes de la Chaîne III, M. Bouabdallah a indiqué qu'Air Algérie a été coincée pour des problèmes «de moquettes qui se détachent, de bagages sur l'issue de secours, de cargo mal arrimé ou de licences de pilotes qui n'étaient pas en anglais». «Il existe un plan de surveillance auquel nous sommes soumis comme toutes les compagnies qui empruntent le ciel européen», a-t-il ajouté. Il tient à préciser, dans ce cadre, que «la compagnie ne sera pas interdite de survoler l'espace aérien européen et on ne figure pas sur la liste noire. Nous n'avons jamais été et nous ne serons jamais sur cette liste, grâce à notre travail.» La direction de l'aviation civile et Air Algérie avaient été auditionnées la semaine dernière par la Sécurité aérienne européenne. Il a été question du dernier rapport de cette institution sur la sécurité des nos vols avec cette obligation faite à Air Algérie de se mettre en conformité avec les normes internationales. Pour ce faire, Air Algérie s'est engagé dans un plan correctif pour toutes les mesures à prendre en matière de sécurité aérienne. Le dispositif mis en place concerne «les opérations au sol, le traitement de l'avion dans sa globalité, ainsi que les procédures d'étiquetage des matières dangereuses», a indiqué le P-DG. Des actions avaient, en parallèle, été engagées à l'intérieur de la compagnie pour mettre à exécution ces correctifs, apprend-on du premier responsable de la société. Au sujet des experts de l'Agence européenne de la sécurité aérienne, qui devraient arriver samedi prochain à Alger, M. Bouabdallah précise : «Il y a eu des inspecteurs à notre demande. D'autres sont venus pour le contrôle de nos avions sur tous les plans. Nous avons juste besoin d'être vigilants.» «Nos travailleurs ont bien intégré dans leur culture la sécurité, et c'est déjà énorme», s'est-il félicité. Les autres actions engagées par la compagnie seraient plus liées à «l'investissement dans la cabine, le stock de pièces de rechange opérationnelles, l'entretien en ligne ainsi que la formation», a rappelé M. Bouabdallah. Le volume de ce plan d'action est de l'ordre de 165 millions de dollars, alors que le plan de renouvellement de la flotte pour 2011 est évalué à 400 millions d'euros. Sur un autre volet, l'orateur s'est montré très satisfait du déroulement de l'opération du hadj 2010. «L'opération a, dans son ensemble, été réussie. Nous avons recouru à l'affrètement pour désengorger la compagnie, qui rencontre des pics de charge des avions à certaines périodes. Il s'agit notamment des vacances lors du retour des émigrés, de la période du hadj et de la omra», a-t-il souligné. Pour le retour, M. Bouabdallah s'attend à une «rentrée infernale à cause des traitements des passagers». Il lance, à ce titre, un appel aux agences de voyages pour qu'elles soient beaucoup plus «disciplinées».