Précisions n La situation des gardes communaux et les marches à Alger, l'agrément de nouveaux partis sont les points évoqués, hier, par le ministre de l'Intérieur. S'exprimant en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps du Conseil de la Nation, Daho Ould Kablia a indiqué que l'Etat examine actuellement le redéploiement et la réinsertion des gardes communaux. Cela se fera en prenant en considération les compétences et les capacités de chacun. «Il est de notre devoir de prendre en charge et de réhabiliter ce corps qui a participé à la sauvegarde de la Nation et de la République aux côtés de l'Armée nationale populaire dans la lutte antiterroriste», a souligné le ministre. Il a expliqué que la situation sécuritaire «s'étant améliorée, il n'est, évidemment, plus nécessaire de mobiliser un aussi grand nombre de gardes communaux». A ce titre, le ministre a indiqué avoir tenu une réunion, dans la matinée d'hier, avec les représentants de la garde communale. «La prise en charge de ce corps s'est faite au départ, dans des conditions un peu trop rapides. Nous les avons écoutés, nous avons enregistré leurs doléances et des solutions seront apportées en concertation avec eux sur leur devenir pour que ce soit un devenir à la hauteur des efforts et des sacrifices qu'ils ont consentis, mais également en fonction de leurs capacités», a ajouté M. Ould Kablia. Le ministre a exprimé «la reconnaissance et la gratitude» de l'Etat pour le «travail gigantesque» accompli par ce corps pour protéger le pays et pour son rôle dans la lutte antiterroriste. Sur un autre plan, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a rappelé que les marches ne sont pas autorisées dans la capitale en raison d'impératifs de sécurité et du désordre qu'elles pourraient provoquer. «Il y a des impératifs de sécurité. Les marches à Alger risquent de créer du désordre», a-t-il déclaré. Le ministre a expliqué que ces impératifs «concernent, d'abord, la sécurité des marcheurs eux-mêmes et, ensuite, la protection de la ville contre toute menace terroriste». Il a précisé que ce n'est pas l'état d'urgence qui interdisait les marches à Alger mais la loi 91-19, réaffirmant que les marches sont autorisées dans tout le reste du pays. «Dans tous les pays du monde, les réunions et manifestations publiques sont régies par des lois et personne ne manifeste s'il n'obtient pas d'autorisation», a-t-il ajouté. M. Ould Kablia a, par ailleurs, jugé «exagéré» le chiffre de 35 000 policiers déployés à Alger les jours des marches non autorisées, relevant que ce chiffre représente la moitié de l'effectif de la Sûreté nationale «en service» pendant 8 heures. Interrogé sur l'éventualité de donner l'agrément à de nouveaux partis politiques, le ministre a indiqué que «l'Etat prend des mesures en commençant par les questions prioritaires pour le citoyen d'ordre économique et social». «Les préoccupations politiques suivront, et c'est le gouvernement qui décidera du moment opportun», a-t-il ajouté.