Sérieux Désormais, la rigueur est le maître mot des autorités pour l?octroi de licence de création des compagnies aériennes. Le ministre des Transports, Abdelmalek Sellal, a dit que les élèves pilotes de Khalifa Airways vont compléter leur formation en Jordanie et non dans les écoles de Grande-Bretagne et d?Espagne. Ces déclarations ont été faites ce matin à la Chaîne III. Il a souligné que les négociations avec les écoles occidentales n?ont pas abouti pour permettre la poursuite de la scolarité des 290 élèves. Selon le ministre, le coût de la formation était trop élevé, car Khalifa Airways avait mal négocié ces frais. Ajouter à cela que les deux écoles d?Espagne et de Grande-Bretagne ont demandé aux Algériens de payer l?ardoise laissée par Khalifa, ce qui a été refusé par le ministère. En tout cas, Sellal rassure les futurs pilotes que les conditions d?apprentissage en Jordanie sont bonnes, mais il éloigne catégoriquement la possibilité de faire suivre les cours à tous les élèves. D?ores et déjà, il annonce que certains n?ont pas les diplômes requis pour cette profession alors que d?autres manquent de capacités physiques ou n?obtiennent que des résultats médiocres. Le ministère des Transports ne veut plus se placer devant de telles situations à l?avenir. C?est pour cette raison que les conditions d?octroi d?autorisation de création de compagnies aériennes viennent d?être renforcées. Sellal a évoqué, à plusieurs reprises, la rigueur qui doit accompagner l?autorisation de création de compagnies aériennes. Les nouvelles mesures adoptées par le Conseil des ministres sont déjà entrées en vigueur puisque, dit-il, les dossiers de création de Rym Airlines et de North African Airways sont gelés jusqu?à leur mise en conformité avec ces nouvelles données. A propos de ces dernières, Sellal a précisé qu?il sera désormais exigé des fondateurs d?une compagnie aérienne de se doter de la garantie d?une banque de premier ordre pour éviter de fragiliser leur situation. Il cite le cas de compagnies disparues comme Ecoair International, Sahara Airlines et Khalifa Airways. Le ministre précise qu?il lui appartient d?octroyer temporairement une convention pour l?ouverture d?une compagnie aérienne, mais qu?il revient au Conseil des ministres de lui accorder la confirmation. Le ministre a aussi abordé le thème de l?aviation légère qui est désormais encadrée pour permettre le travail effectué par hélicoptère ou pour la création d?aéroclubs. Des autorisations ne peuvent toutefois être délivrées que pour des professionnels, a-t-il averti.