Arguments n Dans une allocution à la nation, Bush a demandé de la patience aux Américains. Réfutant l?idée que les USA ont perdu la guerre, il exclut un retrait rapide. Malgré la mort de 2 156 soldats américains en Irak depuis mars 2003 et une pression croissante aux Etats-Unis pour un retour des troupes, Bush a refusé un retrait prématuré d'Irak «avant que le travail ne soit terminé» car cela rendrait, selon lui, les terroristes «encore plus dangereux qu?auparavant». «Il est important que chaque Américain comprenne les conséquences d'un retrait d'Irak avant que le travail ne soit terminé», a répété le président dans un discours d?une vingtaine de minutes. Bush a rejeté, par ailleurs, tout défaitisme pour l'Irak, assurant que les Etats-Unis étaient «en train de gagner la guerre même si des sacrifices attendent encore les Américains», ajoutant que les Américains «resteront en Irak jusqu'à ce que la victoire soit acquise». Prenant en compte les difficultés en Irak, mais aussi les critiques contre sa stratégie, Bush a insisté : «Non seulement nous pouvons gagner la guerre en Irak, mais nous sommes en train de la gagner.» «Nous avons davantage d'épreuves et de sacrifices devant nous», a-t-il toutefois reconnu. «Nous verrons l'armée irakienne gagner en force et en confiance et le processus démocratique avancer. A mesure que cela se réalisera, notre mission devrait réclamer moins de soldats américains», a-t-il dit. Il a cependant une nouvelle fois rejeté les calendriers artificiels. Un retrait voudrait dire que «nous abandonnerions nos amis irakiens et signalerions au monde qu'on ne peut pas avoir confiance dans la parole de l'Amérique». «Nous remettrions l'Irak entre les mains des ennemis qui ont juré de nous attaquer, cela enhardirait le mouvement terroriste global et le rendrait plus dangereux», a fait valoir Bush. Le président a estimé que les législatives, de jeudi dernier en Irak marquaient «le début de quelque chose de nouveau : une démocratie constitutionnelle au c?ur du Moyen-Orient». Cela signifie, a-t-il ajouté, que, «dans une région vitale pour le monde, l'Amérique possède un allié d'une force grandissante dans le combat contre le terrorisme».Cependant, a-t-il admis, ces élections «ne signifient pas la fin de la violence».