Les prix de la tomate et de l?oignon sont en constante hausse, pénalisant ainsi les consommateurs. La spéculation, le mauvais circuit de distribution en sont les causes. Le SG de l?Union nationale des paysans algériens a estimé que 130 000 tonnes de tomates étaient avariées. Dans une déclaration à El Khabar, le responsable de l?Unpa situe ces pertes à des raisons «liées à la mauvaise distribution de ce produit avec des conditions de stockage déplorables». Cette situation a occasionné des dégâts importants dans certaines wilayas de l?Est. «Les agriculteurs n?ont pas réussi à vendre la tomate même à 1 DA», note Alioui dans son intervention. Cette situation, pour le moins inédite, est en défaveur d?un produit de large consommation. Le prix de la tomate, oscillant entre 60 et 70 DA, renseigne sur une flambée qui pénalise surtout les ménages. Pourtant, le Plan national de développement agricole (Pnda) a réussi en un laps de temps très court à réorganiser la filière en mettant l?accent sur les moyens techniques et humains pour une abondance de récoltes. Il reste cependant le point noir de la spéculation en l?absence d?une véritable bourse des prix. Le SG de l?Unpa constate également que les mêmes dégâts ont touché la production de l?oignon. «Des agriculteurs ont saccagé des récoltes en protestant sur la mévente de leurs produits», fait remarquer Alioui. Ce qui, à son avis, a conduit à une hausse des prix pour cette saison. L?oignon reste, en effet, le produit le plus cher sur le marché. Le premier responsable de l?Unpa appelle les agriculteurs à protéger les cultures maraîchères en s?organisant en coopératives bien structurées tout en défendant l?option d?une bonne régulation du marché de ces produits.