Constat n La moitié de l?activité avicole travaille au noir. Le ministère demande à ces derniers de régulariser leur situation vis-à-vis des impôts au lieu de réclamer des indemnités. «Les aviculteurs ne seront pas indemnisés du moment qu?il n?y a aucun cas de grippe aviaire.» C?est ce qu?a affirmé Saïd Barkat, ministre de l?Agriculture lors d?un séminaire sur la recherche forestière. Fustigeant les propos alarmistes sur la grippe aviaire, le ministre a déclaré : «Nous sommes suffisamment vigilants à la menace.» Il expliquera que les aviculteurs ont ralenti de manière volontaire la production du poulet ce qui a induit une baisse notable de l?activité. Dans cet ordre d?idées, M. Barkat a démenti tous les chiffres avancés par les aviculteurs qui, par le biais, rappelons-le, du président de la coordination de la filière a estimé la baisse vertigineuse du poulet de 22 à 6 millions depuis le début de la psychose sur la grippe aviaire. Ainsi les aviculteurs, qui espéraient une indemnisation et une baisse fiscale depuis quelque temps, ont essuyé un refus catégorique de la part du ministre. Selon, M. Boughedour, directeur des services vétérinaires du ministère de l?Agriculture, «aucune cagnotte ne pourra être débloquée si aucune perte n?est encore ressentie.» Sur un autre plan, ce même responsable a invité les aviculteurs qui activent dans l?informel à régulariser leur situation vis-à-vis du fisc. Ces derniers représentent, selon des indices, 50% de l?activité avicole dont la plupart ne disposent d?aucun registre du commerce. Pour l?heure, le ministère table plus sur la réorganisation de la filière avicole en prévoyant d?autres mécanismes de prise en charge de leurs doléances.