A environ 300 km au sud d'Alger, Djelfa est une wilaya aux mille paradoxes. Implantée au cœur de la steppe, elle prend les couleurs du sable et de l'herbe. A mi-chemin entre le Nord et le Sud, située à 1 140 m d'altitude, elle semble une sentinelle naturelle. Le chef-lieu de wilaya, une ville de plus de 300 000 habitants, offre un visage moderne, avec ses vastes boulevards, ses immeubles modernes, une population citadine, mais, au-delà de la ville, à quelques kilomètres seulement, le visiteur est propulsé dans un autre décor : tentes, moutons… une vie bédouine comme rapporté par Ibn Khaldoun. Une vie bédouine que le temps a figée et conservée comme un témoignage pour les générations futures. Ces tribus gardent jalousement les valeurs ancestrales telles la générosité, la vie simple en plein air, au contact de la nature, d'où la vigueur des hommes et la beauté sans égale des femmes. Visiter Djelfa, c'est comprendre le temps ! Mais la wilaya se «citadinise» à outrance, comme pour échapper à ce passé bédouin qui a pourtant fait son charme. Les changements sont perceptibles dans les nouveaux modes d'élevage, d'agriculture et de commerce. La wilaya a des capacités, des atouts à faire valoir, des surfaces agricoles de plus en plus importantes, de l'eau et des stations thermales non encore exploitées.