Partenariat n Le dernier conteur, puisé dans le patrimoine maghrébin, donnera le coup d'envoi de la saison théâtrale. La saison théâtrale 2007, et dans le cadre de «Alger capitale de la culture arabe», sera inaugurée par Le dernier conteur, une pièce à l'empreinte maghrébine : le texte est de Abdelkrim Berachid (Marocain), la mise en scène est de Moundji Benbrahim (Tunisien), la distribution et la production est algérienne. Rencontré au Théâtre national, le metteur en scène, Moundji Benbrahim, homme de théâtre, salue l'initiative, tout en indiquant que «c'est un honneur pour moi de prendre part à cette rencontre». Et de rappeler : «Il y a eu, dans le passé, des rencontres entre hommes de théâtre maghrébins, il y a eu des entretiens et des inspirations pour un théâtre de signature maghrébine, un théâtre avec ses traditions et son patrimoine, ses inspirations et ses préoccupations. Nous avons rêvé de créer ensemble un théâtre commun où s'expriment l'identité et la personnalité maghrébine, et voilà que l'occasion se présente et que le rêve se réalise», a-t-il confié. Et d'ajouter : « Il y a eu certes, dans le passé, des actions de collaboration entre les trois pays du Maghreb, mais pareil partenariat, je crois que c'est plus ou moins quelque chose d'inédit». Le metteur en scène estime que ce travail de partenariat est «une étape très importante», ça favorisera, selon lui, «toute possibilité de réussite», «c'est un grand départ pour les hommes de théâtre», a-t-il dit. «J'espère que cela augurera d'autres perspectives du même genre et aidera à trouver des formes de rapprochement et d'étroite collaboration», a-t-il ajouté, même si le théâtre de chaque pays cherche sa spécificité. Sur ce, le metteur en scène explique que «tout théâtre cherche sa spécificité, dont le théâtre maghrébin». Ainsi, le théâtre s'inscrit dans la recherche continue. «Le plus important, c'est la continuité du travail théâtral, il ne faut pas se suffire à des pratiques occasionnelles», a-t-il expliqué, ajoutant qu'«un festival est l'aboutissement d'une année de travail et de recherche, de création et d'innovation ; c'est pour voir où on en est». Par ailleurs, Moundji Benbrahim, s'exprimant sur le théâtre maghrébin, a souligné que «c'est un théâtre commun aux trois pays, à savoir le Maroc, l'Algérie et la Tunisie». «Ce qui fait la convergence et la ressemblance, ce sont bien l'historique, les traditions, le patrimoine, la vie quotidienne, la géographie, aussi bien les aspirations que les préoccupations», a-t-il relevé. Et d'ajouter : «Nous sommes un seul peuple, et nous devons nous unir pour faire face à la mondialisation. Cela exige de nous de fortes et d'étroites collaborations». S'exprimant en outre sur le théâtre algérien, le metteur en scène, qui a déjà côtoyé dans le passé le théâtre algérien (il est donc en mesure d'en faire la comparaison), ne tarde pas à relever «une grande vivacité et un fort caractère artistique». «Il y a des acquis et il faut les défendre et les développer», a-t-il constaté. Et de poursuivre : «J'ai trouvé beaucoup de volonté, une conscience et le sentiment d'une reprise.»