Refus n La France durcit les conditions d'accès à son territoire avec de nouvelles lois sur l'immigration, basées sur une logique de sélection, qualifiées par l'association SOS Racisme de «contraires aux principes de la République». Du point de vue, du président de l'association SOS Racisme, Dominique Soupon qui s'exprimait ce mercredi matin, sur les ondes de la chaîne III «même si les premières cibles de la loi sur l'ADN sont les immigrés de l'Afrique noire qui, selon certains députés, ne sont pas adaptés à la civilisation française, l'intolérance est quelque chose qui se généralise et donc tous ceux qui sont en situation d'immigré seront touchées». Le projet de loi sur l'immigration qui a été voté, hier, mardi, est un projet qui renvoie à des positions qu'avait prises Sarkozy pendant sa campagne présidentielle. Pour lui, «il fallait absolument limiter l'immigration de type familial avec une grande suspicion portée à l'encontre de cette immigration», précise M. Soupon. Ce projet de loi remet en cause les conditions de vivre en famille. Pendant les débats parlementaires, il est apparu toute une série d'amendements qui sont «honteux et attentatoires», de l'avis de l'association SOS Racisme, aux valeurs de la République notamment la loi sur l'exclusion des sans-papiers des centres d'hébergement d'urgence et, essentiellement, l'amendement qui continue à faire objet de polémique à savoir celui qui vise à instaurer des tests ADN pour trouver une filiation dans le cadre d'un regroupement familial. Ce dernier pose, selon le président de SOS Racisme, outre un problème d'éthique, celui de «l'existence d'une volonté permanente d'associer immigration et fraude de la part d'une partie de la majorité parlementaire et notamment celle proche de l'extrême droite». M. Soupon affirme, toutefois, que le projet de lois Hortefeux tel qu'il était initialement, ne pose pas de problème à l'exception de deux séries de lois qui sont : la remise en cause du droit à vivre en famille et l'atteinte aux valeurs de la République à travers cet amendement ADN. «Une disposition qui fait que la France devient le pays le plus restrictif en termes de conditions au regroupement familial», dit-il. Il s'agit, selon lui, «d'une remise en cause pure et simple du droit à vivre en famille lorsqu'on est immigré en France». Et dévoile, ainsi, le visage d'une France «frileuse et repliée sur elle-même». Les députés qui ont amendé ce projet de loi font, souligne-t-il, «comme si l'immigration était la source de tous les maux». Mais «ce ne sont pas les tests ADN qui vont faire baisser le taux de chômage en France, qui feront qu'il y aura plus de logements pour les Français en France, ou encore baisser l'insécurité», a-t-il ajouté.