Résumé de la 11e partie n Mme Risk invite Harry à une réception qu'elle et Rachel vont organiser à son intention, pour fêter son prochain mariage avec Christa... Apportez-moi n'importe quel pot, ce sera pour moi un témoignage de notre amitié naissante. Car vous voyez, j'ai vraiment beaucoup d'estime pour vous, mon cher. Vous nous avez procuré tant de bonnes choses depuis que vous vous êtes installé dans notre village. Harry se laissa brusquement tomber sur un siège, l'air déprimé. Elle se dirigea vers la porte. Et six heures et demie est une heure idéale. En mai, c'est un des meilleurs moments de la journée. Lorsque Harry se gara dans la clairière de la sorcière, le lendemain, il fut contrarié de constater que, bien qu'il fût en avance, Christa, ses deux petites filles, Rachel et un homme plus âgé étaient déjà là, assis dans de vieilles chaises de métal, sur la pelouse, devant la maison. Les fillettes coururent à sa rencontre et le traînèrent jusqu'à une chaise en le tirant par les jambes. Christa s'installa dans l'herbe, à côté de lui. On voyait que toutes trois l'aimaient très fort et, pourtant, il paraissait broyer du noir. — Vous connaissez déjà la plupart des gens présents, dit Mme Risk en souriant, faisant mine d'ignorer son désarroi. Elle lui tendit un verre de vin rouge et, en échange, il lui remit son cadeau d'une main tremblante : le pot qu'elle avait choisi la veille, le bouchon décoratif en moins. La plus jeune des fillettes grimpa sur ses genoux et se blottit contre lui. — Merci, Harry. Comme c'est gentil de votre part de m'offrir justement le pot que j'avais choisi. J'en prendrai toujours bien soin. Les yeux de Harry étaient embués de larmes. — J'ai enlevé le bouchon. Le... le trou est vide, mais je voudrais vous expliquer... Mme Risk lui tourna le dos. — Qui veut un autre verre de vin ? Elle s'empressa de faire passer la bouteille. Harry, mon cher, je voudrais vous présenter un vieil ami à moi, entrepreneur à la retraite, Aisa Garrett. Il possède, entre autres, la North Shore Industries Corporation, qui est située sur le front de mer, au village. Je suis sûre que vous voyez de quoi je veux parler Harry approuva sans réelle conviction. Il avait l'air absent. Mme Risk lui tapota la main et poursuivit : — J'espère que vous m'excuserez, je n'ai pas pour habitude de m'immiscer dans la vie des gens, mais... Cette déclaration provoqua, un fou rire chez Rachel et Aisa. Christa sourit, mais parut décontenancée. Harry jetait autour de lui des regards perplexes. Lorsque le calme, fut revenu, Aisa s'adressa à son tour à Harry, gloussant toujours : — Ce qu'elle veut dire par là, c'est que, sans pour le moins du monde se mêler de votre vie ou de la mienne, elle a décidé que ma société devait investir dans une petite activité secondaire, en s'associant avec un partenaire digne de confiance... c'est-à-dire vous. (à suivre...)