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Les partis politiques renforcent leur présence à l'approche des législatives Tout en condamnant les actes de violence et les tentatives de déstabilisation
L'approche des législatives 2017, les émeutes à Béjaïa et l'installation de la Haute instance indépendante de surveillance des élections font réagir les partis politiques. Lors d'un séminaire, hier à Alger, le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a appelé à ce que cette instance soit «à la hauteur de la confiance et des aspirations fondées sur elle». L'approche des législatives 2017, les émeutes à Béjaïa et l'installation de la Haute instance indépendante de surveillance des élections font réagir les partis politiques. Lors d'un séminaire, hier à Alger, le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a appelé à ce que cette instance soit «à la hauteur de la confiance et des aspirations fondées sur elle». El Islah affirme attendre des membres de cette instance «qu'ils introduisent une nouvelle manière de traiter avec les élections et qu'ils œuvrent à rendre confiance aux larges catégories de la population pour les encourager à accomplir leur devoir électoral». Le mouvement estime que «les prochaine échéances électorales sont à même de constituer une étape pour la consolidation des institutions de l'Etat et l'ouverture d'un large dialogue social pour examiner toutes les préoccupations». Concernant les protestations à Béjaïa, marquées par des actes de violence, le représentant d'El Islah a «salué les larges catégories de la population qui ont refusé d'adhérer aux appels inconnus visant la destruction des biens», ajoutant que «les Algériens ont tiré les leçons des évènements passés et ont acquis une expérience qui leur permet de se prémunir contre les dangers qui les guettent et guettent leur pays». Le FLN, dans un communiqué rendu public, jeudi dernier, a appelé «tous les partis politiques, les composantes de la société civile, les faiseurs de l'opinion publique et les bienfaiteurs à s'unir pour préserver la paix sociale et les acquis réalisés pour lesquels le peuple algérien a payé un lourd tribut durant la décennie noire». Condamnant les actes de violence, le FLN poursuivra que «la manifestation pacifique est un droit garanti par la Constitution, conformément au cadre juridique, mais la violence et la démolition des biens est un acte condamnable car portant un coup à l'intérêt national». Dans le même ordre d'idées, le parti a salué «militants qui étaient à l'avant-garde pour contrecarrer toute tentative visant à porter atteinte à la stabilité et la paix sociales». Le FLN a appelé à gérer la situation de crise avec «discernement et pondération tout en s'employant à anéantir la fitna et la discorde que tentent de semer les ennemis de l'Algérie car embarrassés de voir notre pays fort et uni notamment en cette conjoncture que connait la région». Aussi, le parti a salué «l'ensemble des corps de sécurité qui ont traité avec sagesse le mouvement de protestation grâce à leur professionnalisme». Un autre parti pro-gouvernemental, en l'occurrence El Karama, présidé par Mohamed Benhamou, s'est «félicité de la vigilance du peuple qui n'a pas répondu à certains plans voulant porter atteinte à l'Algérie». De son côté, le front El Moustakbal, à l'ouverture de la session ordinaire de son conseil national, vendredi à Alger, a exprimé son souhait que les prochaines législatives soient «régulières et transparentes pour redonner l'espoir aux Algériens et les inciter à accomplir leur devoir électoral». Faisant allusion aux évènements de Béjaïa, le président du Parti, Abdelaziz Belaïd, a affirmé «notre détermination à bannir toute forme de violence y compris verbale». Dès lors, il a plaidé pour «l'ouverture d'un véritable dialogue avec toutes les franges de la société» et a souligné «l'importance d'engager un véritable dialogue pour instaurer la stabilité sociale, et partant la stabilité économique, sécuritaire et politique». Par ailleurs, le front El Moustakbal, à l'instar d'autres partis comme le FLN et le RND, a lui aussi rejeté toute idée d'alliance avec une quelconque autre formation politique. Concernant la Haute instance indépendante de surveillance des élections, le premier représentant du parti l'a sévèrement critiquée, considérant que sa composante «n'a aucun lien avec les élections législatives», jugeant que les premiers concernés sont les partis politiques et que ce sont les militants qui doivent y siéger. L'autre acteur politique dont il est important de reprendre les déclarations, est le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, suite à l'alliance scellée avec les deux partis, Ennahda et le nouveau né, appelé MCN-El Bina, pour le projet d'«Alliance stratégique d'intégration». Djaballah a affirmé que ce projet d'alliance ne s'inscrit pas seulement dans le cadre des prochaines législatives mais il vise aussi «le rassemblement et l'unité». Allusion faite aux évènements de Béjaïa, le président du FJD a affirmé que son parti «rejette tout comportement porteur de violence et de destruction et prône la revendication forte et sérieuse des droits par la voie pacifique». Et de poursuivre : «La revendication des droits est elle-même un droit mais elle doit se faire loin de la violence et des pratiques portant atteinte à la nation.» A noter que le jour même, soit le vendredi, le parti Ennahda a confirmé son adoption et son approbation du projet d'alliance stratégique intégré, avec les deux autres partis, FJD et le MCN-El Bina en l'occurrence. C'était lors de la réunion de son conseil consultatif, tenue en session extraordinaire. A l'occasion, Ennahda a affirmé son «souci quant à la préservation des acquis nationaux et le rejet de toute forme de violence et de destruction comme moyen d'expression». De son côté l'ANR, présidée par Belkacem Sahli, lors d'un regroupement des cadres du parti, hier à Tiaret, a appelé au «renforcement de la communication institutionnelle et au dialogue avec les composantes de la société afin de faire face à tous les défis». Le président de l'ANR a également appelé «les différentes composantes de la société à la vigilance et à l'esprit de responsabilité pour mettre en échec les desseins des adeptes de la fitna et de la division». K. M.