De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Le plus grand obstacle à l'épanouissement et à la promotion de la culture dans la wilaya de Tizi reste l'absence d'infrastructures culturelles susceptibles d'accueillir toutes sortes d'activités culturelles et artistiques. Depuis des années, la Tribune a traité de cette question sous ses différentes facettes et au jour d'aujourd'hui, le même problème reste posé au grand dam des nombreux hommes et femmes de culture, des artistes, des animateurs du mouvement associatif et même du public de la wilaya qui dépendent encore et toujours de la disponibilité des locaux de la maison de la culture Mouloud -Mammeri de Tizi Ouzou, seule enceinte culturelle en mesure d'abriter des activités culturelles d'une certaine envergure.Rien que pour cette problématique encore inextricable, la culture et les arts restent orphelins d'un facteur déterminant dans la volonté de tous les intervenants dans le secteur de la culture d'aboutir à son épanouissement, sa promotion et son développement en tant que richesse, en tant que patrimoine. Et c'est dans ce sens que cette problématique d'infrastructures culturelles rend la culture indisponible d'une certaine manière. Indisponible du moins pour une partie du public qui trouve rarement des activités qui l'intéressent parce que les responsables du secteur de la culture au niveau de la wilaya se voient contraints de réduire au maximum le nombre d'activités culturelles et celui des intervenants parmi les artistes, les associations culturelles et même les éditeurs et autres producteurs, et ce, pour surcharge sur la programmation dans les locaux de la seule enceinte disponible, à savoir la maison de la culture Mouloud Mammeri. Même le chantier de réhabilitation qui touche depuis cinq longues années le théâtre régional Kateb Yacine s'éternise au grand dam des amateurs du quatrième art. Pourtant, cette enceinte serait d'un bon apport pour une disponibilité de la culture et des différentes disciplines artistiques que recherchent les mélomanes et un nombre malheureusement réduit d'amateurs de certaines disciplines très négligées par les responsables des pouvoirs publics occupés à satisfaire une majorité qui a fini par s'éloigner ces dernières années de la qualité des produits artistiques et culturels. Et justement, la disponibilité d'un nombre satisfaisant d'infrastructures culturelles permettrait aux amateurs, peu nombreux, de bénéficier d'une programmation favorable et vulgariser naturellement leurs disciplines artistiques favorites pour finalement propager leur amour du véritable art qui est aujourd'hui menacé de disparition. Cette propagation de l'amour des arts amènera inéluctablement les producteurs et les importateurs à s'y intéresser puisque cela deviendra rentable financièrement. Parce que la disponibilité de la culture dépend également des détenteurs de fonds qui continuent à tourner le dos à la question du sponsoring, vitale pour certaines activités, qui émanent notamment d'associations ou d'organisations ne bénéficiant pas d'aides des autorités publiques.