La rencontre entre le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière avec les représentants du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), prévue hier, a été reportée sur proposition de la tutelle. La réunion aura lieu aujourd'hui, selon M. Lyes Merabet, président de l'organisation syndicale. Le rendez-vous que tiendront les deux parties sera sanctionné par l'installation de la commission mixte chargée de finaliser l'amendement du statut particulier des praticiens de la santé publique. Le SNPSP veut mettre à profit cette disponibilité au dialogue affichée par le premier responsable du secteur pour faire avancer sa principale revendication liée au statut particulier. «Nous comptons parvenir à un accord sur la question du statut particulier des praticiens de la santé publique», déclare M. Merabet, joint hier par nos soins. Une telle position converge avec celle du ministre qui déclarait récemment que «cette réunion devra nous permettre de préparer les statuts particuliers des différents corps de la santé». En termes d'échéances, le ministre a noté que «les statuts particuliers devraient être finalisés d'ici cinq mois». Merabet fera également savoir que la structure syndicale qu'il préside prévoit un large débat sur la question les 26 et 27 janvier, à l'occasion du conseil national qui aura lieu à Bouira. Dans l'objectif de faire baisser la tension qui menace le secteur, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière s'est engagé à accélérer le processus de finalisation des statuts particuliers. «Ces statuts vont permettre aux praticiens de la santé publique de bénéficier de leurs indemnités avec un effet rétroactif à partir de janvier 2008», avait promis Djamel Ould Abbes. Ce dernier rencontrera demain les représentants du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) menés par Mohamed Yousfi.Par ailleurs, le Syndicat algérien des paramédicaux a tenu, dans une déclaration parvenue à notre rédaction, à dénoncer «la volte-face du ministre de la Santé qui déclare une chose et soutient aussitôt son contraire». Irrités par «les vieux réflexes» de la tutelle qui invite des paramédicaux «loin des luttes syndicalistes», les animateurs du Syndicat algériens des paramédicaux (SAP) décide «dans un premier temps de surseoir à tout dialogue en attendant la tenue d'un conseil national extraordinaire le jeudi 27 janvier 2011 pour débattre des derniers développements de la situation». A. Y.