Des cinéastes du monde entier ont réalisé des courts métrages sur le thème de l'environnement, diffusés à partir de lundi soir dernier sur la chaîne de télévision franco-allemande Arte.Fatih Akin, Rachid Bouchareb, Etienne Chatiliez, Jan Kounen ou Isabella Rossellini… Ce n'est pas la programmation du festival de Cannes, mais la liste de réalisateurs qui se sont pliés à l'exercice du «Télégramme» proposé par Arte et Noëlle Deschamps. En trente courts métrages de deux minutes, ils présentent leur réflexion sur l'environnement, toujours dans une démarche «positive».«Je trouvais que le discours sur l'environnement était culpabilisant, explique Noëlle Deschamps, directrice artistique de la série de courts métrages. On ne proposait pas de solutions.» Elle se tourne alors vers des cinéastes, rencontrés via son association Equinoxe : «L'idée était de ne pas s'adresser à des spécialistes de l'environnement pour garder une certaine fraîcheur. Ces auteurs ont un regard particulier sur la réalité.» Pour répondre à la question «La Terre va mal, qu'en pensez-vous ?», les cinéastes ont planché sur cinq thèmes différents : l'eau, la terre, l'océan, la forêt et l'air. A l'arrivée, des réponses variées et riches de la diversité des réalisateurs : «Il y a deux films sur l'eau, un venant d'Argentine et l'autre d'Afrique. C'est toujours de l'eau qu'il s'agit, mais ils n'ont rien à voir entre eux», commente Noëlle Deschamps.De sujets graves, comme les dégâts du barrage des Trois Gorges en Chine, traité par le cinéaste Jia Zhangke dans Against the current, jusqu'à des scénarios plus légers, à l'image de Oscars de Rachid Bouchareb, dans lequel les limousines des acteurs hollywoodiens sont remplacées par des voitures hybrides, tous ces télégrammes ont en commun une «résolution positive» pour l'avenir, souligne Noëlle Deschamps.Et avant tout, ils alertent à leur manière sur l'urgence de faire un geste pour l'environnement: Régis Wargnier nous met face aux épaves qui rouillent au large des côtes bretonnes, Jan Kounen dénonce la déforestation en Amazonie tandis que Terry Jones, réalisateur des Monty Python, laisse la parole à une jeune fille anglaise qui interroge son grand-père sur le monde qu'il lui laisse. A. C. In 20minutes.fr