Photo : S. Zoheïr Par Amar Rafa Le MSP a annoncé hier son adhésion à l'initiative du président Bouteflika portant révision partielle de la Constitution, espérant qu'elle interviendra dans le cadre d'une «réforme globale». Bouguerra Soltani a eu recours au dicton selon lequel «on ne peut vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué» pour exprimer la décision du conseil national (madjliss echoura) du parti tenu à Zéralda. Il ne fera donc connaître sa position définitive que lorsque le texte de la révision aura cheminé par toutes les étapes jusqu'au Parlement. Il précisera que la plus haute instance du parti entre deux congrès s'attend à plus d'efforts et entend «poursuivre la lutte pacifique pour l'approfondissement des libertés et des droits de l'Homme». Aussi, il a été décidé de laisser ouverte la session actuelle du conseil national. De son côté, le bureau national a été chargé du suivi, de la préparation d'un dossier comprenant l'analyse et l'étude du texte de révision constitutionnelle et de convoquer la réunion au moment opportun. La finalité étant d'étudier la manière de «participer à la campagne de sensibilisation sur le terrain, pour garantir le déroulement dans un climat de stabilité et de sérénité de la prochaine élection présidentielle». Le conseil national a également recommandé au bureau national d'étudier la possibilité de promouvoir l'Alliance présidentielle en un partenariat politique complet sur les plans horizontal et vertical, a indiqué Bouguerra Soltani lors de sa conférence de presse. Prié de donner de plus amples informations, l'orateur dira : «L'Alliance présidentielle a terminé son premier mandat qui a commencé en 2003.» Dans le but de la réactiver, son parti «étudie la possibilité de la transformer en partenariat horizontal et vertical». S'agissant des questions internes du parti, le conseil national a recommandé d'accorder la plus grande importance aux élus locaux et au développement de ses structures sur le territoire national et, surtout, l'attachement à la légitimité et aux décisions des instances, a indiqué M. Soltani. Il devait ajouter que les membres du conseil national ont réitéré la décision de traduire deux députés devant la commission de discipline du parti. A propos de l'absence des représentants de l'autre aile, Bouguerra Soltani a affirmé que tous les membres de ce conseil ont été destinataires d'une invitation, comme en témoigne la présence de certains membres comptabilisés sur l'autre aile, en considérant que c'est dans les instances du parti que doivent se pratiquer «la discipline politique» et prises les initiatives. «Quant aux attaques par presse interposée, le madjliss echoura les dénonce», a-t-il dit. Il indiquera que, durant les cinq dernières années, les instances se sont réunies quand le quorum était atteint, et que, jamais, les 208 membres n'étaient tous présents. Il expliquera qu'il y avait une moyenne de 47 absents. Il en est de même pour l'actuelle session qui ne compte que 78 absents, dont 11 excusés, sur 245 membres. Parlant d'une réunion, la veille, de membres de l'autre aile conduite par Menasra, qui s'est soldée par la mise en place d'une structure provisoire de préparation d'un congrès extraordinaire, M. Soltani rappellera que «le président est élu par le congrès», tout en réitérant son attachement à la légitimité et aux instances du parti. Dans le rapport final de cette session ordinaire, le conseil national du MSP a dénoncé toute tentative de dénaturation et de porter atteinte à la révolution et à ses symboles. Il a renouvelé la demande au gouvernement français de reconnaître et d'exprimer des excuses pour les crimes coloniaux commis à l'encontre des Algériens et souligné la nécessité de la compensation morale et matérielle. A noter que cette session du conseil national intervient dans une conjoncture qui coïncide avec l'achèvement de l'opération de restructuration, notamment la mise en place des bureaux exécutifs de wilaya, dont des responsables ont reçu solennellement un certificat d'agrément et d'engagement, dans lequel ils s'engagent à se soumettre à la discipline du parti et aux instructions de la direction. Aussi, le conseil national valorise les efforts du bureau exécutif national et ses réalisations durant la période ayant suivi le dernier congrès, dont l'achèvement de l'opération de renouvellement des bureaux de commune et de wilaya.