Le géant italien, ENI, serait intéressé par le gaz de schiste algérien. Selon le site spécialisé Businessweek.com. L'entreprise envisage d'évaluer les opportunités qui s'offrent pour l'exploitation de cette ressource non conventionnelle. ENI est la première compagnie étrangère à avoir manifesté son intérêt pour ce domaine en Algérie. Le gaz de schiste, qui est une forme de gaz naturel produite à partir des schistes, joue déjà un rôle croissant dans l'approvisionnement en gaz naturel aux Etats-Unis depuis le début du 21ème siècle. Les avancées technologiques ont permis l'exploitation de ce gaz même si les opérations nécessaires à son extraction sont extrêmement onéreuses. L'italien ENI a intégré dans sa stratégie de développement à long terme, l'exploitation de cette ressource. D'ailleurs, l'acquisition de l'entreprise polonaise Minsk Energy Resources entre dans le cadre de cette ambition. Grâce à cette acquisition, ENI a obtenu trois licences dans le bassin baltique en Pologne. Ces trois licences d'exploration sont situées dans le nord-est de la Pologne et s'étendent sur 1.967 kilomètres carrés. Les forages vont commencer en 2011 et six puits devraient être forés au total. L'Algérie souhaite développer cette énergie qui représente un gisement presque inépuisable au vu des réserves qu'il recèle. Le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a confirmé les ambitions de l'Algérie en la matière. Il a indiqué lors du Cera Week 2011 (Texas USA) que l'Algérie disposait d'énormes réserves inexploitées de schiste qui seront ouvertes aux partenariat étrangers. La compagnie pétrolière nationale a d'ores et déjà envisagé de former des équipes techniques pour être mise à pied d'œuvre sur le terrain. Les ressources non conventionnelles de l'Algérie seraient, selon une première estimation, évaluées à quelques 28.000 milliards de mètres cubes ; mais selon certains analystes ces chiffres sont bien en deçà des réserves réelles. Peu d'entreprises dans le monde consentent des investissements dans ce secteur étant donné que l'exploitation d'un seul puit revient à 4 millions de dollars. De nombreux pays ne pas rejettent l'idée de s'y lancer, soit réduire leurs importations de ressources conventionnelles, soit en complémentarité de celles-ci. Mais de nombreux spécialistes ont émis des réserves quant à l'exploitation du gaz de schiste en raison de son impact sur l'environnement. On lui attribue un taux de radioactivité plus élevé que celui admis par les normes internationales. En France, certaines organisations de protection de l'environnement ne demandent pas moins que l'abrogation pure et simple des permis d'exploitation de cette richesse qui pourrait s'avérer comme un cadeau empoisonné. L'écologiste français José Bové a expliqué au journal Libération que « l'impact de cette technologie - et il n'y en a pas d'autre possible -, c'est d'abord les risques liés aux problèmes des nappes phréatiques, puisque cette fracturation peut renvoyer de l'eau avec des produits chimiques ainsi que des quantités de gaz importantes dans ces nappes phréatiques situées dans le sous-sol du périmètre de l'exploitation. C'est le premier risque avéré, puisque celui-ci déjà visible aux Etats-Unis et au Canada.»