L'absence d'infrastructures en Afrique est une entrave au développement, malgré les programmes budgétivores qui engloutissent chaque année des milliards et des milliards. L'absence d'infrastructures en Afrique est une entrave au développement, malgré les programmes budgétivores qui engloutissent chaque année des milliards et des milliards. Pour y advenir, l'Algérie a proposé des solutions, lors de la rencontre Afrique-G8, organisée, ce jeudi, en marge des préparatifs de la réunion des grands de ce monde (G8), qui se tiendra le 27 mai prochain à Deauville (Nord de la France). La proposition algérienne constitue le consensus des représentants des pays présents à cette rencontre. La proposition algérienne s'articule particulièrement sur la révision des politiques de coopération pour donner «un rang de priorité élevé» aux infrastructures et à l'intégration régionale dans les programmes bilatéraux et multilatéraux de coopération, ainsi que dans les opérations des institutions internationales et régionales de financement du développement. C'est ce qu'a déclaré Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, qui à maintes reprises souligné que le déficit quantitatif et qualitatif en infrastructures constitue un sérieux goulet d'étranglement tant pour les programmes d'intégration régionale que pour l'expansion des investissements publics et privés nationaux et internationaux en Afrique. Le ministre délégué qui a dirigé la délégation algérienne aux travaux de la 16ème session du forum pour le partenariat avec l'Afrique, organisée à Paris, est intervenu sur le thème «pré-conditions au succès de la croissance économique, y compris l'intégration régionale et commerciale, et le développement des infrastructures». Sur ce volet, il a rappelé que l'approche régionale du développement «constitue le socle même du NEPAD depuis son lancement il y a une décennie », relève-t-on d'un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Et d'ajouter que «cela témoigne que l'Afrique a pris conscience que l'étroitesse et la fragmentation des marchés nationaux constituent un handicap à la valorisation optimale de son vaste potentiel économique ». Quant à l'aboutissement de cette démarche d'intégration mise en en relief dans le NEPAD, Abdelkader Messahel a indiqué que l'expérience des autres régions du monde «a montré que l'ouverture des marchés ne saurait suffire à développer une dynamique durable de croissance, mais doit être accompagnée et complétée par des efforts tendant vers des convergences macro-économiques et des politiques communes favorisant le développement des infrastructures et l'élargissement de la base productive». Dans la foulée, il a souligné que la mise en place du sous-comité des chefs d'Etat du NEPAD vise à donner une «forte impulsion» à la réalisation des projets régionaux prioritaires du développement de l'Afrique, en vue d'adapter leurs politiques de coopération pour prendre en charge les besoins induits par cette dimension régionale. Les priorités africaines Pour rappel, le ministre délégué avait pris part la veille à la réunion des représentants personnels des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membre du G8 avec leurs homologues des pays africains invités au segment Afrique du sommet du G8 qui se tiendra à Deauville le 27 mai prochain. Cette réunion a permis un échange de vues sur les thèmes à recommander pour les discussions entre les chefs d'Etat et de gouvernement, a-t-on souligné de même source. A l'occasion du sommet, seront également présentés les rapports respectifs d'évaluation de la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre du partenariat Afrique-G8. Le rapport africain portera sur l'ensemble des priorités retenues dans le cadre de ce partenariat, alors que celui du G8, qui fait suite au rapport global présenté en 2010, sera consacré à deux domaines spécifiques : la sécurité alimentaires et la santé. Les chefs d'Etat et de gouvernement se prononceront sur des propositions tendant à instaurer des synergies dans le cadre de la préparation et du suivi des rapports d'évaluation respectifs de l'Afrique et du G8 et à mettre en place des mécanismes adéquats à cet effet, note le communiqué.