Lé réforme bancaire est bien entamée, en ce sens, que de nouvelles dispositions sont prises par la Banque d'Algérie pour assainir et moderniser le secteur. La dernière disposition en date est le paiement par chèque, devenu, désormais obligatoire. Cette mesure est conçue, selon Abderahmane Ben Khalfa, délégué général de l'Abef (Association des banques et établissements financiers) pour "sécuriser le porteur de chèque notamment". S'exprimant sur les ondes de la radio, chaîne III, le délégué de l'Abef a souligné que le paiement par chèque est au cœur de la réforme engagée et se veut un moyen pour lutter "contre le chèque sans provision", un casse tête pour les banques souvent sujettes à ce problème récurrent. La nouvelle réglementation prévoit même des sanctions contre toute personne ayant déposé un chèque sans provision "non réglé dans un délai de 30 jours". Ainsi le contrevenant risque "une interdiction de chéquier pendant 5 ans s'il est déclaré à la centrale des impayés", a affirmé le délégué général de l'Abef. Toutefois, il souligne que "ce dispositif n'est pas répressif mais son objectif est de sécuriser le porteur de chèque, le bénéficiaire et l'économie nationale dans le but de réduire l'écart qui nous sépare des autres économies des pays développés". Par ailleurs, le paiement par chèque est à même également d'instaurer la traçabilité des opérations et combattre par là "les fraudeurs", a souligné encore Abderahamne Ben Khalfa. Ce dernier est revenu, en outre, sur la disposition prévoyant l'interdiction de tout "paiement cash au-delà des 50.000 DA" mais qui est restée pour l'heure lettre morte. En effet, après avoir étudié la question par les responsables du secteur, la mise en œuvre de ladite mesure tarde à voir le jour. M. Ben Khalfa estime, à ce propos, que les conditions sont réunies à présent pour passer à la phase d'application, grâce notamment, à la directive de la Banque d'Algérie de renforcer le paiement par chèque. Il revient au passage sur les améliorations notables réalisées dans le secteur bancaire comme, par exemple, le traitement des chèques qui est réduit à "48 h au niveau des 1 400 points bancaires". En 2007, a-il précisé, le nombre de chèques traités a atteint "6 millions, ce qui signifie que le chèque est désormais réhabilité". A propos de l'utilisation de la carte monétique, le délégué général de l'Abef a fait savoir que les infrastructures sont installées et que le réseau des porteurs s'étend de plus en plus, notamment pour les commerçants. Le réseau compte actuellement "1 000 terminaux de paiement", a-t-il déclaré.